Le grand vainqueur incontesté du sondage proposé sur Strategikon est indéniablement le jeu suivant: The Great Battles of Alexander: Deluxe Edition, suivi par SPQR. Une tentative d'explication d' un tel succès s'impose. La première version du jeu (ci-dessus) est parue en 1991 chez GMT Games. Elle proposait alors quatre batailles: Chéronée (338 av. J.C.), Le Granique (335 av. J.C.), Issus (333 av. J.C.) et Gaugamèles (331 av. J.C.). Ce choix était judicieux, ces affrontements étant particulièrement représentatifs de l'épopée d'Alexandre. C'est lors de ce premier opus que la méchanique du jeu, puis de la série entière, allait s'établir, privilégiant la supériorité de l'armement et la manoeuvrabilité à la quantité.
Après avoir publié une deuxième éditon, GMT Games a réalisé une édition "deluxe" (ci-dessous) de ce succès en 2003, cosignée par R. Berg et M. Herman. Outre une évolution des règles, l'ajout de nouvelles unités et une mise à jour du design général par rapport à l'édition originale, cette version "deluxe" a vu le nombre de batailles proposées se porter à dix dans la boîte de base, de quoi passer plusieurs nuits blanches. En plus des précédentes, figuraient désormais Lyginus et Pelium (335 av. J.C.), Jaxartes (339 av. J.C.), Samarcande (329 av. J.C.), Arigaeum (327 av. J.C.), Hydaspes (326 av. J.C.). Ainsi, le belliludiste a la possibilité de rejouer l'intégralité des batailles majeures d'Alexandre, aidé pour cela par un système de règles parfaitement rôdé. Mais ce n'est pas tout, l'éditeur a doté le jeu de trois suppléments. Les deux premiers, Diadochoi et Phalanx, simulent les affrontements entre les successeurs d'Alexandre et leus descendants. Quant au troisième, même s'il est excellent, il s'éloigne de notre thème puisqu'il aborde la guerre entre Syracuse et Carthage pour le contrôle de la Sicile. Enfin, de nombreux magazines, en particulier le C3i, ont augmenté la masse jouable par l'apport de nouveaux scénarios. Le déploiement de l'intégralité des batailles disponibles à été pris en photo par Clash, qui les a généreusement mis à disposition ici, sur le site de Strategikon. The Great Battles of Alexander fait l'objet d'un important engouement, générateur de nombreux commentaires et critiques. A ce titre, le numéro 3 du Fanzine Vieille Garde, traitant de ce jeu en profondeur, reste pour moi une référence incontournable pour le comprendre et appréhender son fonctionnement. Vous trouverez un lien ici pour ce travail remarquable (dont le nom de l'auteur m'échappe malheureusement).
Les aficianados de The Great Battles of Alexander apprécient les situations tactiques et les compositions d'armées différentes que l'on y trouve, tels la phalange macédonnienne, la cavalerie perse ou les éléphants indiens. La plupart des scénarios sont présentés avec des variantes historiques, ce qui contribue généralement à équilibrer les forces en présence. A propos d'équilibre, c'est là le point faible de ce jeu. En effet, une critique récurente consiste à affirmer qu'Alexandre est trop fort, diminuant l'intérêt du jeu. Je ne suis pas partisan de cette doctrine. Au contraire, j'affirme que l'équilibre peut être rétabli de plusieurs manières: en jouant les variantes proposées, souvent d'ailleurs plausibles et qui tendent à favoriser le camp faible, ou en utilisant le système d'enchère permettant d'influencer sur le degré de déroute de l'armée. Plus simplement, chaque bataille peut être jouée en aller-retour, ce qui permet une vraie comparaison.
Personnellement, j'avais voté pour SPQR à l'occasion du sondage. J'apprécie cependant énormément Alexandre dont je viens de (re)jouer certaines batailles, notamment Chéronée, Le Granique et Hydaspes. Je pratique le jeu avec la règle simple, qui fera peut-être d'ailleurs l'objet d'un prochain billet. Les trois batailles jouées ont vu deux victoires d'Alexandre pour une défaite, à Hydaspes, tandis qu'il s'est fait charger par les éléphants de Pôros. Avec mon adversaire, aTomm, nous entamons Issus, avant Gaugamèles. Ces deux dernières batailles ne sont pas spécialement favorables à Alexandre. A titre comparatif, pour la version simple des règles, Chéronée et Le Granique possèdent un équilibre estimé par les auteurs du jeu de "Macedonians heavy favorites", tandis que Issus est "even" et Gaugamèles "Persians slignt favorites". De belles heures en perspective. Le fait de jouer à ce jeu m'a donné l'idée de regarder encore une fois le film Alexandre avec mon amie. Criticable sur de nombreux points, le passage de la charge de cavalerie à Gaugamèles (ci-dessus) me donne irrésistiblement l'envie de continuer à pratiquer ce jeu et cette série. Sur ce blog, vous trouverez un certain nombre de comptes rendus dans la section appropriée. Encore une dernière remarque, le jeu est actuellement épuisé et ne figure pas encore au P500.
Après avoir publié une deuxième éditon, GMT Games a réalisé une édition "deluxe" (ci-dessous) de ce succès en 2003, cosignée par R. Berg et M. Herman. Outre une évolution des règles, l'ajout de nouvelles unités et une mise à jour du design général par rapport à l'édition originale, cette version "deluxe" a vu le nombre de batailles proposées se porter à dix dans la boîte de base, de quoi passer plusieurs nuits blanches. En plus des précédentes, figuraient désormais Lyginus et Pelium (335 av. J.C.), Jaxartes (339 av. J.C.), Samarcande (329 av. J.C.), Arigaeum (327 av. J.C.), Hydaspes (326 av. J.C.). Ainsi, le belliludiste a la possibilité de rejouer l'intégralité des batailles majeures d'Alexandre, aidé pour cela par un système de règles parfaitement rôdé. Mais ce n'est pas tout, l'éditeur a doté le jeu de trois suppléments. Les deux premiers, Diadochoi et Phalanx, simulent les affrontements entre les successeurs d'Alexandre et leus descendants. Quant au troisième, même s'il est excellent, il s'éloigne de notre thème puisqu'il aborde la guerre entre Syracuse et Carthage pour le contrôle de la Sicile. Enfin, de nombreux magazines, en particulier le C3i, ont augmenté la masse jouable par l'apport de nouveaux scénarios. Le déploiement de l'intégralité des batailles disponibles à été pris en photo par Clash, qui les a généreusement mis à disposition ici, sur le site de Strategikon. The Great Battles of Alexander fait l'objet d'un important engouement, générateur de nombreux commentaires et critiques. A ce titre, le numéro 3 du Fanzine Vieille Garde, traitant de ce jeu en profondeur, reste pour moi une référence incontournable pour le comprendre et appréhender son fonctionnement. Vous trouverez un lien ici pour ce travail remarquable (dont le nom de l'auteur m'échappe malheureusement).
Les aficianados de The Great Battles of Alexander apprécient les situations tactiques et les compositions d'armées différentes que l'on y trouve, tels la phalange macédonnienne, la cavalerie perse ou les éléphants indiens. La plupart des scénarios sont présentés avec des variantes historiques, ce qui contribue généralement à équilibrer les forces en présence. A propos d'équilibre, c'est là le point faible de ce jeu. En effet, une critique récurente consiste à affirmer qu'Alexandre est trop fort, diminuant l'intérêt du jeu. Je ne suis pas partisan de cette doctrine. Au contraire, j'affirme que l'équilibre peut être rétabli de plusieurs manières: en jouant les variantes proposées, souvent d'ailleurs plausibles et qui tendent à favoriser le camp faible, ou en utilisant le système d'enchère permettant d'influencer sur le degré de déroute de l'armée. Plus simplement, chaque bataille peut être jouée en aller-retour, ce qui permet une vraie comparaison.
Personnellement, j'avais voté pour SPQR à l'occasion du sondage. J'apprécie cependant énormément Alexandre dont je viens de (re)jouer certaines batailles, notamment Chéronée, Le Granique et Hydaspes. Je pratique le jeu avec la règle simple, qui fera peut-être d'ailleurs l'objet d'un prochain billet. Les trois batailles jouées ont vu deux victoires d'Alexandre pour une défaite, à Hydaspes, tandis qu'il s'est fait charger par les éléphants de Pôros. Avec mon adversaire, aTomm, nous entamons Issus, avant Gaugamèles. Ces deux dernières batailles ne sont pas spécialement favorables à Alexandre. A titre comparatif, pour la version simple des règles, Chéronée et Le Granique possèdent un équilibre estimé par les auteurs du jeu de "Macedonians heavy favorites", tandis que Issus est "even" et Gaugamèles "Persians slignt favorites". De belles heures en perspective. Le fait de jouer à ce jeu m'a donné l'idée de regarder encore une fois le film Alexandre avec mon amie. Criticable sur de nombreux points, le passage de la charge de cavalerie à Gaugamèles (ci-dessus) me donne irrésistiblement l'envie de continuer à pratiquer ce jeu et cette série. Sur ce blog, vous trouverez un certain nombre de comptes rendus dans la section appropriée. Encore une dernière remarque, le jeu est actuellement épuisé et ne figure pas encore au P500.
5 commentaires:
je t'aime!
Juste pour préciser que le module sur la Sicile s'appelle TYRANT... là tout est dit, et bien dit :)
aTomm
Exactement. Par ailleurs, ce module a plutôt bonne réputation (même un peu surfaite selon moi).
Très intéressant !
Bravo !
Merci, c'est très encourageant !
Enregistrer un commentaire