Avec mon ami Hervé, nous avons récemment disputé la bataille d'Héraclée avec la règle 'simple' de ma série adorée Great Battle of History.
Nous voici donc, lui dans le rôle Pyrrhus Ier d'Epire, et moi dans le rôle de Publius Valerius Laevinus, consul en cette année 208 av. J.C.
Comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.
C'est le matin, les lignes de bataille se font face. Les Romains sont proprement déployés. Le flanc droit de Laevinus fait face à la cavalerie emmenée par Pyrrhus en personne.
Sur son flanc gauche, Laevinius doit faire face à de nombreux fantassins lourdement armés. Notons qu'en plus d'une phalange imposante, le roi d'Epire dispose d'éléphants qu'il a placé derrière ses troupes. Le rôle des pachydermes, nous le verrons, sera considérable.
Laevinus décide de prendre l'initiative en faisant traverser la rivière à ses vélites.
Il faut dire que les auxiliaires de Pyrrhus se montrent particulièrement réveillés et habiles. Leur jet de pierre et leurs flèchent trouvent leur cible à chaque coup. Ces projectiles, seraient-ils guidés par Pluton ?
Dès lors, une fois le passage de la rivière assuré, le Consul romain attaque crânement sur son flanc droit. Son but est de paralyser la cavalerie de Pyrrhus et de tourner la phalange.
Pour ce faire, il bénéficie de l'aide de sa cavalerie qui avait franchi un gué éloigné à l'aube. Son arrivée dans la bataille gène Pyrrhus dont l'efficacité de sa propre cavalerie lourde (en orange) se retrouve fortement amoindrie. En général clairvoyant, le roi d'Epire avait cependant ramené ses éléphants là où la menace le guettait le plus (derrière la phalange).
Les Romains, qui n'ont jamais vu de tels bêtes, sont pétrifiés. Leur vaillance vacille. Ils ne feront jamais la différence sur cette aile
Ailleurs sur le champs de bataille, les troupes de Laevinius ne relâchent pas la pression. SPQR ! Elles attaquent frontalement la phalange ainsi que l'infanterie de l'armée adverse.
La phalange est presque sur le point de céder. Malheureusement pour le Consul romain, la Fortune s'en mêle. Cette vieille catin a choisi son camp : les Romains ne passeront pas !
Au coeur des combats, Laevinius tente de conjurer le destin en haranguant ses hommes à l'image des Achéens sous les murs de Troye. Au centre et sur son flanc gauche, la situation est longtemps indécise.
Funeste présage ou coïncidence narquois,e c'est le moment qu'a choisi mon appareil photo pour planter. Solution d'urgence : un smartphone et c'est reparti. Par contre, la qualité est un peu moins bonne.
Reprenons donc. Partout, la confusion est totale.La poussière monte haut dans le ciel.
En s'en rendant à peine compte, le roi d'Epire finit par l'emportée... à la Pyrrhus. L'écart entre les deux camps est d'une dizaine de point seulement. Le sang a coulé, les dieux se sont régalés. Les joueurs aussi, mais pas pour les mêmes raisons; tous les ingrédients étaient réunis pour une merveilleuse soirée : un scénario tendu, des moments épiques, du bon vin et des rires flairant bon l'amitié.
Justin