jeudi 11 août 2011

[CR] La bataille de Cabala (SGBoH)


En l'an 377 av. J.-C., au centre de la Sicile, 
se déroule la bataille de
-- CABALA -- 
entre Mago, Suffète de Carthage (Hervé) 
et
Dionysius 1er, Tyran de Syracuse (Justin),
dont le très juste déroulement vous est ici conté
(Jeu SGBoH, module Tyrant) 

Cette bataille s'insère dans le contexte de la troisième guerre gréco-punique, tandis que Dionysius tente de chasser les Carthaginois de la Sicile. Elle se déroule non loin de la cité de Cabala, en terrain dégagé. Mago possède l'avantage du nombre bien que certaines de ses troupes, des levées lybiennes enrôlées à la hâte, sont de mauvaise qualité. Dionysius dispose de hoplites, ce qui lui confère un léger avantage compte tenu de la nature du terrain. Historiquement, la journée s'acheva sur une victoire de ce dernier, précision étant faite que Mago trouva la mort pendant les combats. 

Pour une meilleure compréhension, les noms des commandants seront surlignés, en bleu pour les Carthaginois et en rouge pour les Syracusains, dans la suite du compte rendu. Enfin, n'oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir. 

[Image ci-dessous] Voyons la situation initiale. Elle permet de se rendre compte de la disparité entre les armées. Le centre syracusain est composé de deux lignes de hoplites. Dionysius en personne commande aux mercenaires grecs (en mauve).


[Image ci-dessous] La formation de Hiero entame sa marche au son des flûtes. Les Syracusains doivent à tout prix tenter d'arriver au contact de manière groupée afin d'éviter la création de brèches dans les lignes (souvent fatales à ce type d'armées) et afin de maximiser la force de frappe lors du choc initial. Comme nous le verrons, cette stratégie (relativement évidente) ne sera pas une mince affaire.


[Image ci-dessous] Sur les ailes, comme ici le flanc gauche syracusain, Carthage, qui dispose d'une bonne cavalerie et de chariots (très violents contre la cavalerie ennemie), met rapidement une forte pression dans le but de désorganiser les lignes. Il faut dire que mon adversaire connaît les forces et faiblesses de son armée et tente de profiter au maximum de la mobilité de ses auxiliaires (dont les chariots).

[Image ci-dessous] Une pression analogue est installée sur le flanc droit syracusain. De ce côté cependant, la situation sera plus facilement contrôlable pourr les troupes de Dionysius. Retournons donc sur l'autre flanc, là où l'attaque de Carthage menace clairement la formation de Hiero et la cavalerie d'Eumachus

[Image ci-dessous] Hiero est contraint de manœuvrer face à la cavalerie du belliqueux Atarbas. Quant à Eumachus [vignette], un coup de javelot lui fend les côtes, l'emportant dîner chez Hadès (et faisant bien décoller le compteur de points de victoire carthaginois).

[Image ci-dessous] Les manœuvres carthaginoises ont complètement désorganisé le dispositif syracusain dont l'aile gauche est gravement menacée. Dionysius ordonne pourtant à ses lignes de foncer vers l'avant. La meilleure défense est l'attaque.

[Image ci-dessous[ La cavalerie d'Atarbas poursuit son œuvre et menace à présent la réserve commandée par Théron, lequel n'aura d'autre choix que d'ordonner à ses hoplites de se retourner sur eux-mêmes.

[Image ci-dessous] Atarbas passe derrières les lignes syracusaines. Que vise-t-il ? Soutenir l'assaut contre le flanc droit syracusain sur le modèle du marteau et de l'enclume ? Atarbas se prendrait-il pour Alexandre le grand ? Hiero, lui, n'a pas le temps de se poser autant de questions. Il profite de voir le danger s'éloigner pour se réorienter vers l'ennemi. Le choc est imminent. Lors de la discussion qui a suivi la partie, Hervé et moi-même avons convenu que le choix d'Atarbas n'était pas le plus judicieux; plus intéressant pour lui aurait été d'affaiblir Hiero, l'empêchant ainsi de charger avec effectivité.

[Deux images ci-dessous]. Dionysius et Hiero arrivent finalement de manière simultanée au contact. L'impact est violent. Au cœur de la mêlée, tout n'est que poussière et confusion. Sur le flanc droit, les lignes rechignent à s'entrechoquer. Mais que les dieux sanguinaires soient rassurés, ce n'est plus là qu'une question de temps.


[Image ci-dessous] La première ligne de l'armée de Mago vole en éclat...

[Image ci-dessous] La victoire n'en est pas pour autant acquise en faveur de Syracuse. S'engage alors une course contre la montre : Dionysisus parviendra-t-il à briser la deuxième ligne de centre de Mago avant que les troupes de ce dernier n'annihilent le flanc droit syracusain ? De ce côté-là en effet, la formation de Leptines souffre (sans pour autant céder) contre les mercenaires (en vert) de Himilco M.

[Deux images ci-dessous] Irrésistiblement, Dionysius et Hiero transpercent la deuxième ligne carthaginoise. Dès lors que sur le flanc droit, Leptines a pu resister au dernier assaut enemi, la victoire est acquise pour les Syracusains. Gloire et honneur éternels sur eux qui ont mis l'armée de Mago en déroute. Fin


Justin

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut a vous, les petits gars, c' est Didier, ça va bien ???
Félicitations encore, pour ce joli CR..., je vois que vous utilisez souvent le SGBOH, c' est un choix par dépit, plus rapide, etc..., ou vous le préférez réellement...???

Moi, je l' avais acheté, mais je trouvais qu' il "dénaturait" un peu le système global.., on aurait dit que l' on changeait de jeu.., trop de simplifications peut être...

Quel est votre sentiment la dessus... ???

encore bravo en tout cas, super bien fait, et bien explicite...

a plus

Didier

pour rappel,
mon blog : http://spqr-figs.blogspot.com/

Justin a dit…

Salut Didier,

J'ai mis ton blog en lien.

Nous jouons à 'simple' par choix. Le résultat ne varie aucunement. Les parties avoisinent déjà les 3-4 heures. Pour moi, le fait que le lancer du pilum soit intégré dans le bonus de choc (plutôt que simuler par le lancer d'un dé) ne me choque (lol) pas particulièrement.

De plus, la règle 'simple' permet de passer plus rapidement d'un module à l'autre (spqr, tyrant, chandragupta,...).

C'est un choix que nous avons fait il y a trois ans alors que je débutais sur cette règle.

Personnellement j'apprécie beaucoup cette règle. Après, tout n'est que question de goût et je crois qu'il n'y a pas de hiérarchie.

Merci de nous lire !

Justin

Anonyme a dit…

et encore, les photos des brochettes n'y sont pas !!!
très joli CR. il faudra qu'on explore tyrant à nouveau.
mago/hervé

Eric D. a dit…

Un bien beau CR qui me donne envie de rejouer à GBoA. Je n'ai joué que très peu de parties (2 ou 3) il y a 4 ou 5 ans mais j'avais bien apprécié le système et, surtout, le côté "bien rangées" des armées qui se font face au début puis, le relatif fouillis du champ de bataille après quelques tours.

Oui, un CR bien illustré et bien expliqué.

Cordialement

Eric D.

PS : patience Justin, les croisés arrivent... le Pape a un peu de mal à motiver tous ces seigneurs un peu... débordés en ce moment :-)

Anonyme a dit…

Bonjour,
Très bien illustré.
Un détail, les chars, pas les chariots... Ah ces anglicismes !