Voilà donc un petit compte-rendu et impressions de ma partie de Xenophon: 10,000 Against Persia qui se déroulera en deux parties... car je n'ai pas terminé! Déjà il faut savoir qu'il s'agit d'une partie en solitaire avec ce que cela comporte de biaisé, même si je pense être suffisamment schizophrène sur les bords pour arriver à jouer les deux camps comme je le ferais dans une partie à deux.
Nous voilà donc embarqués dans la guerre civile perse entre Artaxerxès II et son frère, Cyrus le Jeune.
J'utilise pour cette partie la règle additionnelle de Miranda concernant
les levées, qui sont réduites de 1 pour les satrapies qui ne sont pas
occupées par des unités ennemies. Je pense que çela peut éviter de se
retrouver avec des armées énormes un peu partout sur la carte par
simples levées. Il s'agit du scénario court qui dure donc 7 tours (à
noter que la seule différence avec le scénario long... est qu'il est
long, il n'y a aucune différence de situation en début de partie).
Un petit aperçu de ma
Table des Satrapies maison qui me permet de connaitre qui contrôle quelle satrapie en plus de garder un œil sur les renforts disponibles pour chacune d'elle. En orange: satrapies (et unités) contrôlées par Cyrus, en mauve, par Artaxerxès et en mauve avec les unités la tête en bas les satrapies neutres.
Je vais faire assez court pour ce CR donc voilà la situation à la fin du premier tour (désolé pour la qualité de la photo). On peut parler de rouleau compresseur pour Cyrus qui le temps de ce seul tour arrive à prendre le contrôle de la Thrace en réussissant une action de diplomatie, lui permettant d'accéder à ses unités dès le début. Il envahit également toutes les cités de Syrie, mais sans en prendre le contrôle (le contrôle d'une satrapie ne se gagne que par diplomatie (ou évènement), même si contrôler toutes les cités de la satrapie apportera des bonus pour cette action). On remarque aussi qu'une des trois capitales du pouvoir perse est déjà dans les mains de l'armée rebelle, en l'occurrence Ecbatane. Les murs de Suse sont déjà à portée!
Notons qu'historiquement nous sommes l'année de la bataille de Cunaxa et de la mort de Cyrus... mais nous verrons que là, la guerre civile aura bien lieu!
La photo suivante s'arrête sur la situation à la fin du tour rebelle du 2e tour. L'ensemble de l'Assyrie-Babylonie est dans les mains des rebelles et Artaxerxès se barricadent déjà dans Suse afin de tenter d'arrêter là l'avancée de Cyrus.
Et oh surprise dans le lointain Est, les exploits de Cyrus sont arrivés aux oreilles de l'Inde qui le rejoint dans la rébellion, ouvrant un deuxième front au conflit!
Mais voilà que la Macédoine quitte sa neutralité et s'aligne au Roi des Rois! Les phalanges envoyées à son aide ravagent systématiquement la Thrace, privant ainsi Cyrus des revenus de ses cités et de ses mercenaires. Joli rebondissement! Par contre Artaxerxès sera incapable de renverser la tendance en Médie, les troupes rebelles campant toujours aux portes de Suse.
Troisième tour en cette belle année -399. Quelques faits marquants avec un raid de cavalerie arménienne qui ira piller jusqu’au fin fond de l'Egypte et diminuer encore une fois les ressources rebelles. Trop peu de troupes valables étaient disponibles dans le pays pour l'arrêter.
Grâce à un effort conjoint des troupes athéniennes et thessaliennes, les Macédoniens sont punis d'avoir prêtés allégeance au Roi des Rois. L'apport d'un train de ravitaillement supplémentaire permettra aux rebelles de reconstruire au moins une des deux cités pillées par l'ennemi.
Le centre du pouvoir perse vacille encore un peu plus avec la prise de Persepolis par une force pourtant peu nombreuse mais suffisante face à la simple garnison laissée là, faute d'unités suffisantes en nombre pour tenir l'armée de Cyrus en respect.
Voilà donc pour cette première partie, sur trois tours de jeu, de ce compte-rendu.
Mes premières impressions: un jeu simple, un mécanisme qui fonctionne et très agréable, des rebondissements nombreux et variés car outre les prises de contrôle de satrapies par diplomatie certaines autres sont tombées par révolte suite aux évènements (un à chaque début de tour de joueur). Ces évènements plus le jeu des stratagèmes font que l'on est à l'abri de rien et que tout peut arriver!
A ce stade de la partie le seul bémol (mais important) porte sur l'équilibre des forces: Cyrus avec ses alliés occidentaux est le seul à être massivement armé de phalanges, qui sont véritablement une force de frappe sans équivalent, lui permettant ainsi de très vite prendre le contrôle d'une très grande partie de la carte.
Reste les quatre prochains tours qui seront peut-être (espérons-le) de nouveau riches en rebondissements afin d'assister à une fin de partie plus équilibrée.
A la prochaine, donc.
Arnaud