jeudi 29 avril 2010

Hellenes (GMT), Compte rendu part. III


La suite du compte rendu de Hellenes...

(Année 430)

Fall
Sparte [Event]: organise une révolte à Ephèse.
Athènes : beaucoup de mouvements : les barbares viennent aider les troupes régulières à prendre d’assaut Potidée qui finit par tomber [Hourra ! ] ; deux nouveaux sièges sont installés à Ephèse et Cythérie.

Prestige +2 pour Athènes (siège de Potidée) ; total : 1 pour Athènes.

Winter
Sparte : les troupes rentrent à la maison ; Thèbes se renforce.
Athènes : les sièges d’Ephèse et Cythérie sont maintenus pendant l’hiver, seule la ville d’Ephèse est reprise suite à l’attrition ; Athènes se renforce également.

Prestige +1 pour Athènes (siège d’Ephèse) ; total : 2 pour Athènes.

Année 429

New Year Event
Sparte [Event] : Potidée crie famine, se révolte et sombre dans la guerre civile.
Athènes : sacrifice à Arès.

La défense de Potidée me paraît compromise et je ne veux pas prendre le risque d’enlever des troupes d’Athènes. J’envisage donc une attaque sur Ambracia menée par ma flotte de Corcyre, tout en maintenant une présence importante à Athènes.

Spring
Sparte : regroupement à Corinthe ; renforcement de Thèbes.
Athènes : Athènes, mais surtout Corcyre, se renforcent ; attaque de Leucas (Amphipolie) ; Cythérie résiste.

Summer
Sparte : met le siège sur Platée et sur Athènes ; se renforce à Pylos.
Athènes : renforce Athènes et Naupactis ; attaque d’Ambracia ; les sièges ne donnent toujours rien.

High Summer
Sparte [Event] : une nouvelle peste frappe Athènes et Périclès y trouve la mort ; Platée résiste.
Athènes : devant la perte tragique de leur leader, les athéniens se renforcent et recrutent ; l'attrition porte ses fruits à Leucas.

Fall
Athènes : pille Ambracia.
Sparte : mouvements en Attique et assaut général sur Platée qui se rend ; victoire à la bataille de Cythère.

Prestige : +1 pour Athènes (pillage d’Ambracia) ; +1 pour Sparte (prise de Platée) ; +2 pour Sparte (victoire de Cythère) ; total 0

Winter
Sparte : les troupes rentrent de campagne.
Athènes : recrute à Athènes ; Leucas souffre mais ne rompt pas.
Prestige : +1 pour Sparte (tribu) ; total 1 pour Sparte

[429, fin de Winter. Cliquez sur l'image pour l'agrandir]

dimanche 25 avril 2010

Chandragupta (GMT), compte rendu de Takshashila


Ce scénario fait partie de la boîte Chandragupta (GMT) qui simule les batailles de Chandragupta Maurya, en Inde, de 319 à 261 av. J.-C. Avec Hervé, c'était notre troisième essai sur ce module. Pour cette bataille, il dirigeait les forces de Chandragupta (en jaune) tandis que j'étais à la tête des Macédoniens (rouge) et de leurs alliés de Taxila, Takshashila dans sa forme sanskrite (en vert).

[Cliquez sur les images pour les agrandir]

Déploiement

L'armée macédonienne commandée par Eudamus se compose de la cavalerie lourde sur le flanc droit, de la phalange sur le centre, de lanciers montés sur le flanc gauche et d'une arrière garde d'éléphants située derrière la phalange. Il y également quelques tirailleurs. Les alliés provenant de Taxila possèdent une première ligne de chariots ainsi qu'un mélange habituel d'éléphants et d'infanterie légère, armée d'arcs. Cette dernière configuration est l'équivalente de celle dont se voit dotée l'armée de Chandragupta qui forme une masse jaune très dense. Des renforts arriveront à chaque tour pour l'aider. Chacun des protagonistes a un gros problème: la rivière qui ralentit les mouvements et confère des malus combat. Ensuite, la situation est confuse: attaquer avec de la phalange contre des éléphants donne un -2 au dé et l'inverse un -4. En d'autres termes, le centre risque d'être bloqué, surtout qu'il y a encore quelques arbres qui ne facilient pas le mouvement, et la rivière. J'opte ainsi pour la stratégie suivante: vérouiller le centre et contourner l'ennemi sur son flanc gauche. Le Macédonien a en effet une cavalerie rapide et les alliés de Taxila n'ont qu'à descendre de leur chariot, ce qui leur permettra de franchir la rivière. Conjointement, rompre la ligne de commandement indienne, dont les troupes deviennent vite ingérables lorsque les lignes se brisent, doit être une priorité.


Chandragupta franchit la rivière

C'est Hervé qui fait franchir le premier à ses troupes la rivière. Là, j'ai peut-être fait une erreur, j'aurais dû prendre le temps de faire passer mes éléphants devant la phalange. Il faut dire que le déploiement macédonien n'était pas optimal et que j'ai été contraint de beaucoup devoir manœuvrer en début de partie.

Eudamus est mal inspiré


Je tente de prendre de vitesse Chandragupta sur son flanc gauche. Ma cavalerie lourde pensait ne faire qu'une bouchée de ses chariots, surtout au vu des TQ respectives. Malheureusement, Eudamus a échoué toutes ses continuations, de même que le chef des alliés, ce qui a permit à Hervé de défendre son flanc gauche. Du coup, la cavalerie lourde passe un mauvais moment et se prend les pattes dans les roues des chariots jaunes. Enfin, un chariot ne rapportant que 2 points de victoire, contre 7 ou 8 pour de la cavalerie, je me suis vu bien empêtré. Il n'y avait pas à tergiverser, pour gagner je devais faire des pertes, et j'ai précipité ma phalange contre les éléphants, au centre. Je n'ai pu en tirer aucun avantage significatif.

La phalange se casse les dents

La phalange supporte le choc mais même si elle passait, elle finirait toute sanguinolente. L'écran de tir conféré par les éléphants fait des ravages. Pendant ce temps-là, mon arrière garde... devait sans doute songer à plier bagage.

Plus d'illusions

S'en est terminé sur le flanc droit, mon armée a subi beaucoup trop de perte. C'était une partie difficile. J'ai certes joué un peu de mal chance avec mes continuations, mais cela n'explique pas tout. Hervé a bien su manier l'armée indienne, dont le commandement est très particulier et il a fait bon usage de ses chariots. Une victoire d'Eudamus lui aurait imposé de réduire pratiquement à néant l'armée de Chandragupta avec un terrain particulièrement défavorable pour lui.
Une jolie victoire de Hervé, avec qui, ce jour-là, on a encore fait deux autres batailles !

jeudi 15 avril 2010

Hellenes (GMT), compte rendu part. II


Winter
Athènes : seul le siège de Potidée est maintenu, où les troupes finissent pas souffrir de l’hiver ; la flotte retourne à Athènes.
Sparte : les troupes rentrent chez elle ; le siège de Platée est quant à lui maintenu, mais les habitants ont fait des provisions et ne subissent aucune perte.

Prestige
+5 pour Sparte (contrôle de Potidée et Amphipolis)

Année 430

La situation n’est pas dramatique pour Athènes car inlassablement les forces de Potidée s’érodent. Contrôler cette ville, tout en maintenant une présence suffisamment importante à Athènes, constitue mon objectif principal pour cette année. Si l’occasion se présente, je n’hésiterai pas non plus à reprendre Amphipolis.

New Year Event
Sparte : sacrifice à Héra, qui permet de forcer l'adversaire à relancer encore une fois les dés qu'il a choisi de relancer.
Athènes : sacrifice à Arès, qui permet de relancer les dés dans un combat.

Spring
Sparte : effectue des recrutements ; mobilise une armée à Corinth ; Platée souffre à la suite de l’hiver.
Athènes : continue à renforcer Athènes, des navires supplémentaires sont amenés devant Potidée, mais la ville résiste ; des mercenaires Macédoniens mettent le siège devant Amphipolis ; Athènes distingue une faiblesse parmi les assiégeants de Platée, une force massive est donc chargée d’engager le combat [j’ai prévu à la saison suivante d’empêcher Sparte de bouger, puis de jouer une petite carte, gagnant l’initiative, pour ramener les troupes à Athènes] ; durant le combat, Arès intervient au côté des Athéniens qui remportent cette bataille.

Prestige +2 pour Athènes (victoire de Platée) ; total : 3 pour Sparte.

Summer
Athènes [event] : les augures protègent Athènes: Sparte ne pourra en effet ni bouger, ni assiéger cette saison ; les sièges d’Amphipolis et Potidée ne donnent toujours rien.
Sparte : procède à des actions de recrutement et de renforcement.

High summer
Athènes : comme prévu, un important détachement de Platée regagne Athènes ; [je fais un calcul intéressant au Nord : pour procéder à un assaut sur Amphipolis, il me faut piocher un barbare dans la région, avec l’aide d’Apollon, ce devrait être possible] recrutement, des barbares apparaissent à Odrysia ( !) et viennent renforcer le siège d’Amphipolis qui tombe après un assaut ; Potidée résiste toujours.
Sparte : constitue une flotte à Pylos et renforce à Leucas.

Prestige +2 pour Athènes (siège d’Amphipolis) ; total : 1 pour Sparte

[Carte : Année 430, Fin de High summer. Cliquez sur la carte pour l'agrandir]

jeudi 8 avril 2010

Hellenes (GMT), compte rendu part. I


Voici le compte rendu d'une partie d'Hellenes (GMT) qui traite de la guerre du Péloponnèse. Ce jeu à blocs est paru en début d'année. Avec des règles accessibles, il permet une jouabilité de cette guerre tout en gardant une historicité correcte, sans oublier le zeste de chrome nécessaire à tout bon jeu.

Ce compte rendu sera publié au fur et à mesure de l’avancée de la partie jouée via Cyberboard. Plus tard, il sera mis sur le site Strategikon en un seul morceau. Mon adversaire dirige Sparte, tandis que votre serviteur est en charge des forces athéniennes.

Campagne de 431

Nous sommes en 431 av. J.-C., à la veille des dix premières années de la guerre du Péloponnèse, connues sous le nom de « guerre d’Archidamos », du nom du roi spartiate qui dirigea les incursions en Attique. Forte de sa supériorité navale, Athènes, emmenée par Périclès, ne craint pas la guerre contre Sparte, dont la renommée de ses hoplites est connue même des dieux. Au début de la campagne, Potidée vient de se révolter et les forces athéniennes l’assiègent.

Année 431
New Year Event
Sparte : sacrifice à Demeter qui permet de relancer un dé en cas de siege attrition.
Athènes : je choisis de sacrifier à Apollon, ce qui permet de retirer des unités lors d’un recrutement. Mon idée est la suivante : garantir de pouvoir mobiliser suffisamment de troupes en Attique pour défendre Athènes.

[Carte : Année 321, New Year Event. Cliquez sur la carte pour l'agrandir]



Spring
Sparte: attaque de Platée; rassemblement des armées à Corinthe.
Athènes : nombreuses opérations de renforcement des troupes, surtout à Athènes ; l’attrition de Potidée ne donne rien, les greniers sont bien remplis.

Summer
Sparte : met le siège sur Athènes, c’est un coup classique et une quasi obligation pour le Spartiate dans ce scénario ; l’attrition contre Platée ne donne rien.
Athènes : renforce encore la ville (c’est ma politique en ce début de partie et je m’y tiens) ; comme en Spring, l’attrition de Potidée est inutile.

High Summer
Sparte : [Event] la peste s’installe à Athènes ; Platée résiste.
Athènes : comme de coutume, la ville tente de maintenir ses troupes à niveau ; une nouvelle unité de cavalerie est levée en Thessalie ; une flotte va assiéger l’île de Cythère ; Potidée résiste encore et toujours.

Fall
Sparte : [Event] une révolte se dessine à Amphipolis ; Platée résiste.
Athènes : des renforts arrivent encore à Athènes, et également à Naupactis ; une flotte est directement détachée depuis Potidée pour aider les habitants d’Amphipolis. Potidée commence à manquer de réserves et subit une perte, Cythère se maintient sans difficulté.

jeudi 1 avril 2010

Cicéron et les wargames


Voici un petit billet sans prétention pour exprimer tout le bien que je pense de Cicéron, dont je lis actuellement une biographie signée Pierre Grimal et parue aux éditions Fayard.

Bien sûr il est vrai, Cicéron ne possède aucun pion à son effigie dans aucun jeu paru à ce jour. Sa fragile constitution physique l'ayant poussé à se tourner vers l'éloquence et le judiciaire, il n'a pas choisi la carrière des armes, bien qu'il ait quand même fait son service militaire. Et pourtant, n'est-il pas né deux ans avant le début de la guerre servile en Sicile ? Dans son sillage immédiat, ne retrouve-t-on pas constamment César et Pompée ? Finalement, Marc-Antoine n'achève-t-il pas lui-même notre homme ?

Cicéron est pour moi un personnage incontournable. Philosophe, stoïcien de surcroît, plaideur et maître de l'éloquence, celle qui défend une véritable cause, j'en fais un modèle. Venant d'un petit village, Arpinum, il s'est battu, dans la capital, à Rome, pour sauvegarder les valeurs de la République. Moi aussi, j'aurais aimé avoir le courage de déclarer, devant le sénat et pour l'honneur de la liberté : "Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?" (jusqu'à quand, Catilina, abuseras-tu, enfin, de notre patience).

Je m'emporte un peu, et vous me le pardonnerez. Mais j'aime cette époque, située entre deux âges. Aussi, vous me permettrez encore une analogie: c'est du Star Wars, sans effets spéciaux. J'exagère mais à peine. Le livre de Pierre Grimal, même s'il n'aborde pas directement l'aspect militaire et tactique des opérations en cours à cette période, permet de se faire une meilleure idée de l'ambiance qui y régnait et des enjeux politiques sous-jacents qui existaient, renforçant encore plus mon plaisir de jouer et découvrir des wargames en lien avec ce sujet.

Ave et bonnes fêtes de Pâques.