lundi 28 mai 2012

Un lundi dans les étoiles


Mon lundi, je l'ai passé dans les étoiles :

1. J'ai tout d'abord testé en solo le jeu suivant...
... que vous aurez reconnu. C'est Space Empire (GMT), dernière édition avec la carte montée. Comme c'est bon ! D'ailleurs, je cherche à organiser une partie en PBEM (voir sous le forum strategikon).

2. J'ai ensuite avancé dans un roman de Science Fiction bien particulier. Pourquoi ? Parce que a) c'est un auteur francophone b) l'auteur est une femme. Assez rare vous l'admettrez. Le roman s'appelle "Vestiges", c'est du Planet Opéra paru aux éditions L'Atalante.

Mon mardi, je le passerai au travail... et vous ?

Justin

samedi 26 mai 2012

Reportages de Guerre, le numéro 1er


Lors de mon dernier passage au kiosque, mon œil a été attiré par ce nouveau magazine trimestriel: "Reportages de Guerre - photos inédites des conflits du XXe siècle". Or cela tombe bien, moi qui viens de découvrir l'excellente série Combat Commander chez GMT.

Le but de Reportages de Guerre est de nous faire découvrir à chaque fois un conflit du XXe siècle par le biais de documents photographiques inédits. De plus, le rédacteur en chef Laurent Berrafato souhaite nous "surprendre à chaque nouveau numéro". A voir. En effet, le premier numéro ayant pour titre "Objectif Stalingrad", l'on ne peut pas prétendre à  une folle originalité dans le choix du thème. Une histoire de quota de ventes à respecter sans doute...

Cela étant, le magazine est de bonne facture. Je ne suis pas un connaisseur de la période. Pourtant, j'apprécie le texte, ni trop détaillé, ni trop sommaire. Pour ce premier numéro, Reportages de Guerre s'est attaché les services de Gérard Gorokhoff, une pointure de l'histoire militaire russe du XXe siècle. Côté photographies, le magazine de 80 pages assurent que, au long des cinq chapitres proposés, plus de 100 photos sont inédites. Je ne pourrai pas le contrôler, toujours est-il que je reconnais que celles-ci sont nombreuses et dûment commentées. 

En conclusion, si le premier numéro de Reportages de Guerre ne surprend personne quant au choix de la thématique abordée, force est d'admettre que le "traitement" du reportage est agréable. Encore un détail (et de poids) : j'ai particulièrement apprécié la mise en page aérée. J'attends avec plaisir le prochain numéro à l'issu duquel je saurai si Reportages de Guerre rejoindra ou non le panthéon de mes magazines phares. 

Justin

vendredi 18 mai 2012

Band of Brothers: Screaming Eagles, l'initiation


Sorti il y a peu chez Worthington Games ce Band of Brothers: Screaming Eagles vient donc s'ajouter aux nombreux jeux proposant cette échelle sur ce conflit, c'est-à-dire le tactique Seconde Guerre Mondiale. J'ai eu le droit à une petite partie d'initiation avec l'ami Olivier qui a eu la bonté de lire les règles pour moi et de m'apprendre les bases de ce jeu (c'était aussi pour lui sa partie d'initiation). Les règles sont plutôt courtes mais ne laissent semble-t-il que peu de place pour les exemples et les illustrations de jeu. Coup d'oeil sur le matériel également: les cartes recto-verso géomorphiques au look plutôt BD sont assez sympathiques je trouve et les pions, de grande taille, sont clairs et sobres, sans être transcendants. 

Nous nous préparons donc pour le premier scénario qui propose peu de pions, seulement d'infanterie, et une seule carte avec beaucoup de bocages. Ca fleure bon la Normandie! On a eu un peu de mal à saisir l'intérêt des pions Decoy mais pas grave, ça ne va pas nous empêcher de jouer! Voici donc la situation après deux activations du premier tour: le joueur américain doit faire passer 4 de ses 6 unités de l'autre côté de la carte, sachant que 3 sont déjà réduites!


L'apprentissage du jeu est simple et agréable. Le jeu a été bien pensé visuellement afin que les joueurs n'oublient pas d'utiliser la bonne valeur de moral selon le niveau de "Suppressed": pion jaune, valeur jaune, pion rouge, valeur rouge. Le cœur du jeu est donc basé sur l'activation (ou pas) des unités par des jets de moral réussis. En fait pour toute action que vous voulez qu'une unité fasse celle-ci doit réussir un test de moral: soit un test normal pour les actions dites basiques (tirer, bouger,etc.) soit un test avec malus pour les actions plus élaborées (tirs d'assaut par exemple). L'idée n'est pas mauvaise par contre on sent d'emblée qu'on va jeter des charrettes de dés pendant la partie!


La partie progresse et on s'aperçoit d'un concept primordial: à la fin d'un tour de jeu toutes les unités ennemies adjacentes testent leur moral pour savoir si elles déroutent ou non. Avec un niveau de Suppressed trop élevé vous avez même toutes les chances de voir votre unité tout simplement éliminée... ce qui arrivera à deux des américaines! Il y a donc à chaque tour un très grand risque de laisser des unités adjacentes. Je trouve l'idée un peu étonnante mais pas dénuée d'intérêt ludique. 


Autre partie pris étonnant: tant qu'une unité n'a pas été activée (et donc Used) elle ne peut pas faire de tir d'opportunité lorsqu'une unité ennemie devient adjacente. Assez étrange du coup de pouvoir contourner tranquillement une unité pas encore activée sans qu'elle puisse réagir (ce qui a permis à mon unité allemande en haut sur cette photo de contourner les troupes américaines). Encore une fois je trouve l'idée ludiquement  intéressante.

La partie se terminant j'ai l'impression que les concepts retenus pour la conception du jeu en font plus un jeu abstrait avec énormément d'aléatoire qu'une simulation historique. Je n'ai pas senti le souffle épique que certains autres jeux proposent à cette échelle et que je trouve, pour ma part, indispensable. Je trouve également le choix du dé à 10 faces assez risqué puisque déjà pendant notre courte partie nous avons vu pas mal de situations assez critiques, les résultats étant beaucoup plus durs à lisser, même s'ils sont nombreux. 

En conclusion, un jeu simple et facile à prendre en main mais qui ne correspond pas à mes goûts de joueur (ni à ceux de mon adversaire): trop de jets de dés (et à 10 faces!) qui gâchent le plaisir et quelques choix de conception qui me laissent perplexes. Ces choix seraient mieux passés à mon niveau avec un jeu purement abstrait (ou un autre thème). Au rayon "Wargames light tactiques 2e GM" je lui préfèrerais encore Conflict of Heroes dont je ne suis pourtant pas un grand fan, mais qui est plus cohérent et plus agréable à jouer.

Arnaud


mercredi 9 mai 2012

No Retreat! (GMT): un point sur la VF


Quelques nouvelles de la traduction en cours du jeu de Carl Paradis: No Retreat! The Russian Front.

Une très bonne nouvelle donc car le gros du travail est terminé! Le temps de faire autant de relectures qu'il sera nécessaire et la traduction sera mise en ligne le plus rapidement possible.
A ce propos si certains d'entre vous sont intéressés pour une relecture, je recherche encore quelques volontaires.

Les cartes traduites suivront également, ce qui permettra à chacun de découvrir cet excellent jeu!

Arnaud


lundi 7 mai 2012

Son nom est Spartacus (CG)


Spartacus est un wargame de Compass Games à l’échelle stratégique traitant d’une période tumultueuse (80-71 av. JC.) de la République romaine, qui doit faire face à plusieurs rebellions : Sertorius, Mithridate et Spartacus.

Le jeu est un card-driven se jouant en dix tours. En janvier dernier, j’avais débuté la rédaction de deux comptes rendus simultanés que vous pouvez trouver ici et ici.
A l’heure actuelle, les parties sont terminées. Le résultat : deux écrasantes victoires du joueur Sertorien. Alors u final, que penser de ce Spartacus ? Voici quelques pistes de réflexion :
1. Dans l’ensemble, le système a fait ses preuves, même si on peut le critiquer sur certains points. A cet égard, je pense notamment à la résolution des combats qui, à coup de 3d6, impliquent une grande dose d’aléatoire. Le système est comparable à celui de Sword of Rome (GMT) que je n'apprécie pas beaucoup à cause d'un manque de subtilité certain. Au chapitre des regrets, on notera encore que le livret de règles est (trop) largement amendé.
2. L’équilibre du jeu est une question insoluble. La République a-t-elle une chance ? Après des mois de réflexions sur ce jeu est de nombreuses parties, je dirais que je n’en sais toujours rien (et ça m’inquiète). Si l’on joue les scénarios proposés, alors la réponse est clairement oui. Au niveau de la campagne, ça se corse. Le sujet est brûlant, la faute à une échelle de crise dont il est difficile de mesurer l’impact. En effet, cela ne signifie pas grand-chose pour le Républicain, par exemple, de savoir que son score de crise est de 4 vers l’anarchie au début du tour 7. Dès lors que son niveau peut descendre rapidement (par le biais de possessions sertoriennes, de combats ou de cartes événement), il y a une grosse abstraction à ce niveau-là. D’ailleurs, l’on sent à ce sujet un malaise  chez l’auteur du jeu lui-même qui propose des amendements pour réguler la variation de cette échelle. Bref, les conditions de victoire laissent à désirer et cette échelle d’anarchie est un indicateur douteux. Selon moi, il aurait mieux valu imposer des objectifs à atteindre pour le Républicain (en terme de possessions selon un échéancier aléatoire par exemple).
3. Pour un card-driven, j’ai trouvé le jeu de certains événements conditionnés à trop de restrictions. Exemple : mort de Pompée qui ne se joue que lorsque Pompée meurt (sans blague), ce qui implique d’avoir Pompée en jeu, lequel n’arrive que si Lepidus est présent côté Sertorien, et que celui-là meurt (sans blague toujours), c’est-à-dire en faisant un double 6 ou 1 lors d’un combat suivi d’un 1. De plus, je m’interroge sur la pertinence d’autres événements, notamment ceux qui impliquent Peperna (en gros, on vous dit d’enlever des troupes pour un jour éventuellement les faire réapparaître).
De manière générale, j’ai l’impression d’être passé à côté d’un chef-d’œuvre. Après avoir passé de bons moments à y jouer, je me dis qu’il manquait peu à Spartacus pour figurer au panthéon des grands jeux. Cela étant dit, j’y reviendrai volontiers car le jeu demeure plaisant et la situation est intéressante. Surtout, je suis désireux de trouver la solution permettant à la République un avenir plus honorable. SPQR.
Justin

Résumé subjectif :
Les + : thème, situation stratégique générale, envie d'y rejouer
Les - : « grosse » errata, incertitude sur les conditions de victoire, certains events conditionnés
Note BGG : 7.5


dimanche 6 mai 2012

Boudicca, the Warrior Queen


Boudicca, the Warrior Queen était en fin d'année dernière le seul jeu que j'attendais avec impatience. Une réédition d'un bon vieux titre de Richard Berg, un sujet original permettant une situation très intéressante et le tout publié par Against the Odds dont j'ai déjà pu apprécier le travail sur d'autres jeux. Après une longue attente, tout semble là réuni pour me plaire, d'autant que la carte est vraiment du plus bel effet, les pions tout à fait à mon goût (à la différence des quelques critiques que j'ai pu entendre à droite à gauche). J'essaie juste d'oublier la qualité plus que passable des cartes à jouer qui frôle le ridicule: non pas la qualité du matériel qui est celle que l'on peut s'attendre à trouver dans un magazine mais se donner si peu (en fait aucun) mal pour leur graphisme, qui jure avec le travail réalisé pour la carte, les rend carrément incongrues sur la table de jeu.


Mais passons car finalement seul le plaisir de jouer importe! Les règles, courtes, sont claires, et les quelques imperfections et erreurs n'empêchent en rien de commencer à jouer rapidement. Elles appellent en fait très souvent à se référer à l'aide de jeu qui contient en fait une bonne partie des règles survolées, ce qui est finalement assez pratique je trouve. Installation du jeu et zou nous filons!

Évidemment on consulte alors comme il se doit les différentes tables permettant d'acquérir les bases, comme la table des coûts de mouvement. Et là, perplexité... un très rapide calcul fait apparaitre que la cavalerie avance moins vite que l'infanterie! La cavalerie, pourvue de 12PM contre 8 pour l'infanterie a ses coûts de déplacement, notamment en terrain dégagé, doublés: soit 6 hexagones à avancer contre les 8 de l'infanterie au coût d'1PM par hexagone. A vrai dire au bout de 4 tours de jeu mon adversaire et moi-même n'avons pas pu (malgré toute notre imagination au secours de notre indulgence) nous faire à cette idée. En fait ce problème pourrait sembler anecdotique mais bouleverse les fonctions du jeu, la cavalerie ralentissant tous les déplacements des armées dont elles font parties, elles-mêmes extrêmement lentes à cause de coûts de terrain déjà très élevés. Toute la table des coûts de mouvement parait étrange. Alors oui la cavalerie bretonne était composée principalement de chars fort peu rapides mais j'ai du mal à imaginer des hordes tribales bretonnes à pied plus rapides que la cavalerie romaine.


Un sentiment de jeu inachevé se dégage et le malaise gagne...Du coup plusieurs possibilités: le jeu a été pensé de la sorte mais alors il manque vraiment une sérieuse explication de conception sur ces choix ou alors nous sommes passés à côté de quelque chose ou bien encore (et ce serait la pire), personne n'a rien vu! C'est vrai qu'on a terminé notre partie à refaire la table des coûts de mouvement... ce qui est quand même moche après seulement quelques tours de jeu!


Voilà donc dans l'état une assez grosse déception pour moi, à la hauteur, sans doute, de l’enthousiasme que j'avais d'y jouer enfin! Du coup plus qu'à espérer une évolution des points de règles tordus et l'ajout des éléments manquants (comme certains DRM introuvables...) pour y retourner car le jeu regorge tout de même de nombreux bons points!

Arnaud


mardi 1 mai 2012

Les règles en français d'Infidel version 1.1


C'est bien de faire des traductions de règles de jeu. C'est mieux de les suivre et de proposer des versions à jour! C'est donc ce que je viens de faire (merci la fête du travail!) et que je vous propose en téléchargement ICI oui LA. Vous la retrouverez toujours dans notre section "Aides de Jeux".
J'ai également remarqué quelques boulettes dans la version précédente (malgré les relectures, c'est mal!), n'hésitez donc pas à m'en faire part si vous en détectez de votre côté, afin d'avoir une version sure et fiable.

Très bons jeux à tous!

Arnaud