mardi 26 juillet 2011

Birth of a Legend (AtO 32), ouvrons la boîte



Le dernier opus du magazine Against the Odds vient de tomber dans ma boîte aux lettres venant ainsi égailler un mois de juillet un peu morne (si si, regardez par la fenêtre). Et oui, l'abonnement au magazine AtO est un cadeau de ma chère et tendre... mais je m'égare. Reprenons.

Le jeu en encart s'intitule "Birth of a Legend - Lee and the seven days -". Signé Michael Rinella, il reprend les mécanismes d'un autre jeu paru chez AtO (no. 19), "Not War But Murder", qui traitait de la bataille de Cold Harbor et qui a inspiré le header actuel. Le livret de règles en couleur fait 16 pages, index et notes de l'auteur compris. Le style est aéré et lisible. A priori, ça semble être du tout bon.

L'échelle du jeu est au niveau de la division. Il s'agit de contrôler certaines zones pour gagner la partie. Je n'en dirai pas plus sur la mécanique.

On trouve dans la boîte une seule planche de pions. De bonne facture, ils sont un peu plus larges que des pions standards. La représentation personnalisée des généraux est une réussite. En particulier, le pion 'Jackson sleeps' m'a bien fait sourire. Aurait-il pris l'avion ?



 La carte est découpée en zone. Logique étant donné qu'il s'agit d'un jeu à zones. Sans être d'une beauté époustouflante (mais les goûts et les couleurs, vous savez...), elle paraît privilégier la fonctionnalité.


Je me réjouis de découvrir plus en détail ce titre.

Justin

dimanche 24 juillet 2011

1989 pour 2012


Mauvais nouvelle pour ceux qui attendent 1989 chez GMT, jeu reprenant le système du célèbre Twilight Struggle. Le titre est repoussé à 2012: l'éditeur devait envoyé le matériel chez l'imprimeur lorsque l'équipe de développement s'est aperçu d'une tactique de jeu gagnante à tous les coups, d'où le retard, afin d'améliorer cela.
300 parties de tests ont été jouées (!!) et les victoires sont quasiment à 50% pour chaque camp! Personnellement un gage de qualité de voir un éditeur repousser une sortie afin de repenser un jeu qui semble avouer ses limites au bout de 300 parties.
Patience donc.

Arnaud

vendredi 22 juillet 2011

Julius Caesar: régles françaises améliorées


Les règles françaises de Julius Caesar de Columbia Games ont eu le droit à leur révision. Comme ses grandes sœurs en version originale nous les avons fait entrer dans le standard de l'éditeur, c'est-à-dire les 8 pages obligatoires.
En passant nous en avons profiter pour éclaircir quelques points, histoire de lever quelques zones d'ombres.
Vous devriez d'ailleurs retrouver ces règles sur le site de l'éditeur. Voilà donc une version 1.1 du plus belle effet!

Arnaud

dimanche 17 juillet 2011

La guerre de Sécession de John Keegan


Conflit fort peu connu du grand public français voici donc venu l'occasion de le découvrir grâce à cette Guerre de Sécession du Britannique John Keegan, déjà auteur de nombreux ouvrages sur le sujet militaire.

Nous avons entre les mains un ouvrage de près de 500 pages organisé en 23 chapitres. Le livre est principalement découpé en 3 parties: les causes de la guerre et la situation des deux camps à son démarrage, la description du conflit proprement parlé et enfin une analyse des composants et des particularités de cette guerre.

John Keegan nous décrit les causes de cette guerre civile et nous expose quelles sont les prédispositions militaires des Américains à la veille et au début de la guerre: le cruel manque de cadres militaires compétents, les armées de volontaires locaux, la géographie du territoire quasiment inconnue des états-majors. On comprend que le début de la guerre sera presque amateur mais déjà meurtrière.

La plus large partie du livre nous mènera donc de champs de batailles en mouvements stratégiques, l'auteur n'hésitant pas à terminer son exposé sur un front pour reprendre en arrière sur un autre, ne déroulant pas l'ensemble du conflit d'une façon strictement chronologique. J'ai beaucoup aimé cette façon de procéder, permettant d'aller jusque bout d'un théâtre d'opérations avant de passer au suivant, les interactions étant finalement peu nombreuses.

Le véritable intérêt du livre réside peut-être dans sa troisième partie où Keegan prend le temps d'exposer des faits et des aspects plus rarement abordés par ailleurs: le rôle des soldats noirs, la constitution des différents fronts du conflit ou les compétences des généraux. J.K. n'hésite d'ailleurs pas à modérer le mythe de Robert E. Lee, souvent considéré comme le véritable héros et donc comme militairement supérieur à ses contemporains aussi bien Sudistes que Nordistes, Ulysses S. Grant et Willian T. Sherman reprennant ici le devant de la scène.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de cet ouvrage, à l'écriture simple et précise. On est bien sûr tenté de le comparer à La Guerre de Sécession de James M. Mc Pherson, considéré par beaucoup comme l'analyse définitive sur ce conflit. L'approche n'est pas la-même: là où le Keegan brille par sa synthèse, le McPherson éblouit par son exhaustivité. Je ne pourrai donc que conseiller le premier à ceux voulant découvrir cette guerre sans se noyer dans les détails, tout en se permettant une véritable plongée dans la complexité et l'horreur de cette guerre fratricide qui a modelé la société américaine.

Pour ma part j'aurais pu considérer ce livre comme parfait s'il avait été agrémenté de suffisamment de cartes claires afin de suivre les très nombreux mouvements d'armées sur un territoire que le Français moyen que je suis ne connais pas par cœur. Certes le livre dispose de quelques cartes mais à mon sens bien insuffisantes pour rendre la lecture complètement claire et limpide. Je m'étais aidé pour ma lecture de cette carte. Une édition augmentée d'une cartographie à la hauteur de la qualité de l'écrit de Keegan en ferait une œuvre presque ultime.

Mais ne boudons pas notre plaisir, cette Guerre de Sécession est véritablement un must sur ce sujet, je vous en conseille plus que chaudement la lecture!

Arnaud

jeudi 14 juillet 2011

Guerres & Histoire n°2 : ma lecture



Deuxième numéro de ce nouveau venu dans la grande famille Science & Vie: que me reste-t-il de ma lecture de ce Guerres & Histoire ?

Giora Even ou comment devenir as des as en 5 leçons. Ça commence mal, j’ai fais l’impasse, le sujet ne m’intéresse pas du tout.
Actualités. C’est intéressant, varié et riche, j’aime beaucoup, tout comme les questions / réponses.
Biafra : quand l’image manipule la guerre. Après l’article tout en photographies du premier numéro sur la descente aux enfers des GIs pendant la guerre du Vietnam, j’avoue cette nouvelle Caméra au poing très intéressante. Une façon originale d’aborder une facette de la guerre assez passionnante : par sa couverture médiatique. Habitué à la lire plus qu'à la regarder, ces Caméras permettent une approche de la guerre bien différente. Une excellente initiative!
Opération Barbarossa 1941. Le dossier central et le cœur de ce numéro. En 15 pages, moi qui suis très loin d’être au fait de cette guerre, j’ai appris beaucoup et l’argumentaire et les faits exposés m’ont parus clairs, très bien déroulés et particulièrement bien narrés. L’iconographie et la cartographie de qualité sont un très grand soutien à cette lecture. Seul bémol, les dessins « humoristiques » que je trouve d’un autre âge et qui n’apporte rien à mes yeux. Un excellent dossier pour ma part.
Les Italiens font-ils de bons soldats ? Je n’ai pas accroché. Peut-être que je n’attends pas forcément la réponse à la question avant de lire l’article. Bof.
Etats-Unis-Mexique, l’aigle de fer contre l’aigle de terre. Là encore je n’ai pas accroché. Je ne suis pas forcément passionné par le thème (pourtant original) et malheureusement la lecture n’a pas su me captiver. Re-bof.
Tyr, le maître siège d’Alexandre. Je n’ai rien appris que je ne savais déjà sur ce siège mais la lecture en est agréable et vivante et pourra sûrement accrocher les lecteurs peu coutumiers de la guerre antique.
Garde varègue. J’ai bien aimé. On sent qu’il y a beaucoup à apprendre encore sur le sujet qui est original. A creuser.
Dreadnough, 1906. Je ne connaissais pas grand-chose sur le sujet. C’est très bien écrit, très intéressant. Un très bon article.
Douhet. Désolé j’ai passé.
Interview de Martin van Creveld. Excellente interview qui secoue un peu les poncifs de la guerre contemporaine. N’étant pas un grand adepte du thème je ne pense pas que j’irai jusqu’à lire son livre mais ses théories ne manquent pas d’intérêt et jettent un œil neuf sur notre façon actuelle de penser la guerre.
A lire, à voir, à jouer : sympathique… mais… ils sont où les wargames ?? Parce que les jeux de héroic fantasy sur pc, je ne vois pas bien ce que ça fait ici. Là, dommage.

Alors, globalement mon sentiment est très positif. J’ai appris ou revu pas mal de choses (surtout appris…) sur un format sympathique. Pour ma part je pense que ce magazine me permettra de découvrir beaucoup de sujets que je ne connais que de très loin voire pas du tout et me donnera sûrement envie d’approfondir grâce à des supports plus complets.

Je ne peux pas finir cette "analyse" sans évoquer ce qui aurait pu m’empêcher d’acheter ce Guerres & Histoire : la couverture. Après une accroche très moyenne (et, je trouve, racoleuse) sur le premier numéro (Napoléon était-il vraiment un génie militaire?) là ce sont les choix esthétiques et éditoriaux qui me rebutent. C’est juste moche. Le montage n’est pas digne de l’intérêt à porter à ce magazine. Dommage il n’y avait plus de place pour le Panzer…

Relativisons : un très bon magazine, perfectible, ce qui ne me donne que plus envie de lire le troisième numéro !

Arnaud

lundi 11 juillet 2011

Les Thermopyles par Luc Mary



Les éditions Larousse proposent une collection intitulée "L'Histoire comme un Roman". Je viens d'en découvrir l'un des titres " Les Thermopyles - La plus célèbre bataille de l'Antiquité", écrit par Luc Mary.

L'ouvrage est long de 206 pages, bibliographie et annexes comprises. L'approche n'est finalement que 'légèrement' romancée pour en faire un livre d'histoire qui se laisse aisément lire. Ce n'est donc pas un livre 'pour la jeunesse' uniquement, loin de là. Il offre en réalité une bonne approche de la période avant de s'aventurer dans des livres au contenu plus dense et à l'appareil critique plus étoffé.

L'ouvrage est divisé en cinq parties, elles-même séquencées en sous-chapitres.

La première partie 'Etre Spartiate' décrit le système politique et les coutumes des Lacédémoniens, de même que l'éducation de leurs bambins, résolument orientée vers la guerre (avec notamment l'épreuve de kryptie'.

La deuxième s'appelle 'Au coeur de guerres médiques'. On y parle de Marathon, de la mort de Darius et de Xerxès. Le personnage joue un rôle central, lui qui fouetta la mer pour la punir d'une tempête survenue alors qu'il tentait de franchir l'Héllespont.

La troisième 'Trois jours pour entrée dans l'éternité' traite de la bataille à proprement parlée. Les trois jours de combats sont passés en revu jusqu'au franchissement par les Immortels du Kallidromos suite à une trahison dans le camp hellène, ce qui conduira au massacre des survivants parmi les Trois cents (seuls deux couards parmi eux s'échappent).

La quatrième partie 'Quand Sparte sauve la Grèce' tente d'analyser les conséquences des Thermopyles. L'auteur nous parle alors de Thémistocle et de sa ruse qui mènera à la victoire navale de Salamine puis à la revanche de Platée.

Enfin, avant un épilogue, le dernier chapitre introduit la guerre du Péloponnèse suite aux visées expansionnistes d'Athènes, alors la plus grande puissance navale de son époque.

Au final, un livre agréable pour qui veut découvrir l'histoire antique, ou rafraichir ses connaissances, sans trop se prendre la tête (avant de dormir dans mon cas).

Prochain opus que je souhaite lire dans la série, 'Hannibal, une incroyable destinée', de Jean-Claude Belfiore'(247 pages).

Justin

vendredi 8 juillet 2011

Imperator découpé et clippé !


  

Il y a des moments de joie qui doivent se partager, le découpage et 'clippage' d'Imperator (Vae Victis) en fait partie. Le résultat figure ci-dessus.

Prochainement, je débuterai une partie de ce jeu avec aTomm. Nous jouerons par correspondance. Nul doute que nous reparlerons de ce titre sur ce blog.

Justin

jeudi 7 juillet 2011

Mon deck compétitif pour Le Seigneur des Anneaux (JCE)


Et bien cela fait un petit moment que je n'ai rien posté. A ma décharge, mon emploi du temps est bien chargé et, faut bien l'avouer, je suis tombé (un peu par hasard) sur Le Seigneur des Anneaux (Le jeu de cartes évolutif). Une première pour moi. C'est surtout le thème qui m'intéresse et la possibilité de jouer en solitaire.

De plus amples informations sur le jeu et ses mécanismes ici.

En attendant l'arrivée de la première expansion, je vous livre la construction de mon deck, savamment élaboré après de très nombreuses parties et autres lectures stratégiques sur le net.

C'est un deck majoritairement tri-sphères qui requiert deux jeux de base. Il tourne bien et pour l'heure, je pense qu'il est difficile d'arriver à mieux compte tenu des cartes à disposition. A long terme, j'aimerais plutôt partir sur un deck bi-sphères, mais c'est une autre histoire.

Ainsi, le deck actuel se compose de :

// HEROS //
-- Denethor. Sa capacité à scruter le deck de rencontres est très puissante. En plus, il peut être un excellent défenseur.
-- Eowyn. Indispensable pour mener les quêtes.
-- Theodred. Il donne accès à la sphère de commandement sans augmenter énormément le niveau de menace initial (qui est de 25). Son pouvoir est très pratique en combinaison avec Eowyn et permet d'obtenir des ressources rapidement.


// ALLIES (21 cartes) //
03 Archer du Cours d'Argent. Utiles pour leur compétence de combat.
02 Beorn. On pourra le jouer via Attaque Furtive ou Tenir et Combattre.02
02 Faramir. Pour les quêtes principalement, parfois utile en défense.
03 Forgeron d'Erebor. Peu chers, résilients et polyvalents.
03 Gandalf. Composante essentielle du deck, à jouer un maximum de fois.
03 Garde de la Citadelle. Utiles pour prendre les pertes et collapser.
02 Gléowine. Utilisée pour son pouvoir.
03 Traqueurs du Nord. Très polyvalents, utiles tant en attaque qu'en défense.

// ATTACHEMENT (9 cartes) //
03 Danger de la Forêt. Neutraliser avant de détruire via Gandalf notamment.
03 Intendant du Gondor. Un 'must have' à placer en fonction des besoins soit sur Denethor (dans le but de jouer Recherches de Gandalf) ou Eowyn (dans le but de jouer
01 Pierre de Celebrian. A cumuler sur Eowyn qui peut 'quester' à 6.
02 Protecteur de la Lorient. En fonction de la situation, à placer sur Denethor qui devient un très bon défenseur (avec un 4) ou sur Eowyn pour encore maximiser la quête.

// EVENEMENT (19 cartes) //
03 Attaque Furtive. En combinaison avec Gandalf ou Beorn.
01 Chance ou Destin. Ne sait-on jamais...
02 Recherches de Gandalf. Pour planifier son deck et sortir les cartes utiles.
02 Sacrifice Héroïque. Permet de piocher.
03 Salutations des Galadhrim. Descendre le niveau de menace, laissant ainsi les autres capacités de Gandalf disponibles.
03 Tenir et Combattre. En combinaison avec Gandalf ou Beorn.
02 Tester sa volonté. S'avère utile lorsque Denethor scrute une traîtrise.
02 Tombe de nain. Pour récupérer Tenir et Combattre.
02 Volonté de l'Ouest. Remélanger le deck pour continuer de jouer.

La stratégie s'appuie sur deux axes principaux :

-- Jouer les Gandalf et Beorn via sa carte (pour Gandalf, ainsi que Attaque furtive et Tenir et combattre pour les deux. On fera tout pour accélérer le processus de leur "découverte" via le pouvoir de Gleowyn, Recherches de Gandalf et Sacrifice héroïque.

-- Maintenir un niveau de menace bas. Le niveau initial l'est déjà, il peut encore baisser via le pouvoir de Gandalf et Salutations des Galadhrim. Grâce au temps ainsi conféré, profiter de mettre en jeu les alliés pour gagner la quête en deux temps trois mouvements.

Prochainement, j'essaierai de faire un petit compte rendu sur les scénarios de base.

Justin

lundi 4 juillet 2011

Des règles françaises pour Infidel (GMT)


Et voilà, juste à temps avant mon départ en vacances très tôt demain matin, je termine et publie donc ici la traduction française des règles d'Infidel, dernier jeu de Richard Berg chez GMT.
J'espère que cela vous donnera envie de jouer!

Je tiens tout particulièrement à remercier Marc Piret pour son aide précieuse et sans qui cette traduction ne serait pas terminée à temps pour pouvoir jouer cet été (pour les anglophobes j'entends)!

J'en profite pour souhaiter de bonnes vacances à ceux qui partent prochainement et bon courage aux autres, et surtout: keep on playing :)

Arnaud