mercredi 23 novembre 2016

Les warteaux de GMT à venir


La dernière news de GMT Games m'a laissé entrevoir que l'éditeur voit son offre largement s'élargir en faveur de jeux moins wargames ou moins historiques.  De plus en plus amateur de ce type de jeux, voici un petit tour d'horizon des jeux de ce calibre qui ont retenu mon attention.

Time of Crisis

Une très belle carte
Nous avions pu à Rennes playtester le jeu voilà plus d'un an et nul doute que celui-ci a dû bien évoluer depuis. Time of Crisis est pile dans un créneau "warteau": un jeu historique (l'empire romain du 3e siècle) avec une mécanique empruntée au jeu de cartes/plateau: le deck-building (amélioration de deck de cartes en cours de partie) le tout au bénéfice de l'action sur un plateau de jeu; il ne s'agit pas "que" d'un jeu de cartes.
Mon impression avait été un peu mitigée à l'époque mais il reste un jeu à suivre.
De belles illustrations, même si encore peu mises en valeur

Hitler's Reich
Arriver à placer "Hitler" et "Reich" dans le même nom de jeu en fera peut-être rêver quelques uns mais pas moi. Je trouve le nom vraiment repoussant et sera sans doute mal vu par une bonne partie de la communauté des joueurs, surtout non wargamers, à qui finalement le jeu souhaite aussi s'adresser. Passé cette impression le jeu semble vraiment très intéressant puisqu'il propose une simulation légère et rapide de la Seconde Guerre Mondiale sur le théâtre européen. Un jeu à zones à base de cartes que l'on annonce jouable en deux heures max avec une mise en place de 5 minutes (qui dit mieux!). Dit comme ça dans l'intention cela ressemble beaucoup à Quartermaster General, espérons que le jeu sera plus un wargame que celui-ci, qui ne m'a du tout impressionné. A noter que ce jeu se veut le premier d'une série avec le même système: le Card Conquest System. Pas le jeu que je suis avec le plus d'attention ou d'envie mais que je garde quand même dans le viseur.

La carte de playtest
Pericles: The Peloponnesian Wars 460-400BC
Le prochain Mark Herman utilisant la mécanique de Churchill. LE jeu que j'attends. LE thème, LE système, Le créateur, LE jeu quoi. A la différence de Churchill la carte est vraiment très belle (même si elle est toujours avant tout fonctionnelle) et le jeu se joue à deux ou quatre joueurs. Pas la peine d'en dire plus, ma boîte a déjà sa place dans mes étagères!


Tank Duel: Enemy in the Crosshairs
Encore un jeu à la croisée des chemins: un jeu de cartes où l'on vous enferme dans un tank et op sur le front! Le jeu cherche à nous faire ressentir l'urgence et la claustrophobie d'un équipage de tank, de 2 à 8 joueurs. Là comme ça pas trop ma came mais on sort clairement du wargame à hexagone là aussi.

Ca sent quand même bien la simulation!
Spacecorp
On part de nouveau dans l'espace chez GMT (après Space Empires 4X et Talon on commence à s'y habituer) pour l'un de ces derniers P500 en date. Autant je suis un grand amateur de SF en littérature autant j'ai beaucoup de mal à trouver des jeux dignes d'intérêt sur ce thème. Du coup j'aurais presque passer par habitude sur celui-ci si un léger détail n'avait pas attirer mon attention: John Butterfield. LE John Butterfield! Monsieur D-Day, monsieur Ambush, monsieur Enemy Action! Il ne m'en faut pas plus pour plonger. Un P500 de plus! Un jeu de développement et de conquêtes spatiales à mécanique de cartes (on y est habitué avec cet auteur), jouable en solo (là aussi c'est la touch Butterfield). Plus qu'à espérer un développement à la hauteur de l'auteur (!). Une des meilleures nouvelles de cette fin d'année à y regarder de près!

Ça en fait non des jeux plus ou moins éloignés du wargame historique classique des débuts? Personnellement, je prends!

Arnaud

dimanche 6 novembre 2016

Après Essen il faut ouvrir les boites


Comme tous les ans à la mi octobre ont eu lieu à Essen, les Internationale Spieltage (journées internationales du jeu si je ne me trompe pas).
Et, comme tous les ans, ils s'ensuit la nécessité d'ouvrir de nombreuses boites.

Voici donc un "open the box" de quelques uns des jeux que j'ai rapportés cette année.

Dimicatio oblige je commencerai par ceux au thème historique avant de passer à ceux qui correspondent plus à ma marotte personnelle.

Germania Magna

Pour être honnête, je serais complètement passé à côté de ce jeu, si Arnaud ne me l'avait pas recommandé.
J'ai donc participé à la campagne de financement et profité de la possibilité de le récupérer pendant le salon.


Le matériel de compose de :
  • 2 paquets de cartes
  • 15 cartes de provinces et 4 cartes de score grand format
  • 2 planches de pions (butin et marqueurs de score)
  • 1 épais livret de règles en anglais
  • 2 dés standard en plastique rouges (les dés en bois visibles sur la photo sont disponibles séparément).

La boite est de petite taille (à peine 10 x 20 cm) et ne contient ni insert en carton, ni thermo formé.
Ce n'est pas plus mal puisqu'il s'agit d'un jeu de cartes et que, bien souvent, une fois celles-ci protégées on n'a d'autre choix que de jeter les compartiments intérieurs.

Et puisqu'on parle de protection, les cartes sont de bonne qualité sans que ce soit exceptionnel.
Les bords étant intégralement noirs, il sera nécessaire de les protéger rapidement.
Leur format (58 x 89 mm) impose malheureusement le choix des protections "Chimera" de chez Mayday.

L'épaisseur du livret de règles peut faire peur mais les règles proprement dites tiennent sur une dizaine de pages.
Le reste du livret est occupé par un glossaire, un exemple de tour de jeu très détaillé et largement illustré, des règles optionnelles et des notes historiques.

Days of Ire

Encore un jeu qui a été lancé sur Kickstarter et que nous avons eu la chance de récupérer à Essen (sa sortie étant officiellement prévue pour janvier prochain).

J'avais été immédiatement convaincu par le jeu au lancement de la campagne, les règles étaient abouties, le jeu quasiment fini et les créateurs promettait peu de paliers susceptibles de remettre en cause le planning.

La lecture des règles à mi chemin entre Twilight Struggle et Pandémie (mais nous en reparlerons prochainement) avait confirmé cette bonne impression et j'attendais donc avec impatience de poser les mains dessus.


La boite au format Pandémie est assez lourde, ce qui n'a rien de surprenant puisqu'on y découvre :
  • 3 livrets : le premier pour le setup, les notes historiques et la description des différents événements, un autre pour les règles de jeu en mode "Zhukof" (coopératif pour 1 à 4 joueurs) et le dernier pour la règle du jeu en mode "Conflict" (1 joueur "Soviet commander" contre 1 à 3 joueurs révolutionnaires).
  • 1 épais plateau à 6 pans (personnellement je n'aime pas beaucoup ce format mais ce plateau est trop grand pour être plié en 4)
  • 2 planches de pions
  • 3 paquets de cartes (plus quelques cartes exclusives de la versions Kickstarter)
  • 2 dés et 3 gouttes de verre (à utiliser comme marqueurs de tours, de support et de moral)
Les cartes sont de très bonne qualité (Linen finish !) et les bords sont blancs.
Pour les maniaques comme moi qui souhaitent les protéger, elles mesurent 58 x 90 mm et se glissent donc exactement dans des Chimera.

La seule ombre au tableau vient des planches de pions assez difficiles à dépuncher ce qui m'a valu d’abîmer 2 ou 3 pions.

Mythos Tales

Ouf, j'ai bien failli être en manque de tentacules !

Il s'agit de la version commerciale d'Arkham Investigator, un jeu initialement publié par son auteur en print'n play et qui reprend le concept de Sherlock Holmes détective conseil en le transposant à Arkham dans les années 1930.


Le contenu de la boite (d'excellente qualité au demeurant) n'a donc rien d'exceptionnel si on a déjà joué à SHDC :
  • Une carte d'Arkham de très bonne qualité, plus grande (presque 50 x 70 cm) et bien plus lisible que celle de SHDC
  • Un livre relié contenant les huit enquêtes, ici avec une couverture dure, il s'agit de la version Kickstarter
  • L'annuaire d'Arkham
  • 8 journaux d'une page chacun imprimés 2 par 2, soit 4 feuilles
  • 1 livret de quelques pages qui contient la règle du jeu
  • Un tableau et quelques pions utilisés pour la gestion du temps
  • Un paquet de cartes d'objectifs numérotés
  • Un livret vierge pour prendre des notes
  • Un feuillet de présentation avec une série de questions énigmatiques
  • Un marque page
  • Un livret avec un scénario supplémentaire pour la version KS
L'ensemble du matériel est de très bonne facture et joliment illustré à l'exception des journaux qui sont petits, serrés et surtout imprimés sur un papier blanc brillant qui donne un rendu assez moche.

London Dread

Autre jeu que j'attendais depuis longtemps. Depuis un an en fait puisque j'avais eu l'occasion de le tester à Essen en 2015.

Et l'attente en valait la peine, jugez plutôt.


Au menu :
  • Un grand plateau (54 x 71 cm) à 6 pans qui se replie en accordéon donc bien plus facilement que celui de Days of Ire
  • 4 "pendules" de programmation pour les joueurs
  • un livret de règles et un livret pour les scénarios
  • quatre planches de pions divers
  • des dés gravés (1 dé de perte et 16 dés d'action)
  • plusieurs paquets de cartes (dont des cartes correctrices)
  • 4 socles et quelques pions en bois
Les cartes sont de bonne qualité avec une finition toilée et ne sont pas destinées à être mélangées plusieurs fois par partie.
Il n'est donc pas absolument nécessaire de les protéger. Toutefois si on veut le faire, elles sont au format Magic, on trouvera sans problème des protections.

A noter au passage que la boite contient un insert thermo formé plutôt bien fait.
Si en profondeur il accueillera sans problème des cartes protégées, il n'en va pas de même en largeur, surtout dans le fond des compartiments (mais on pourra toujours mettre les pions sous les cartes).

Les pions sont d'excellente qualité et se retirent des planches sans aucune difficulté, les pions en bois et les dés gravés de couleur ivoire n'ont rien d'exceptionnels mais s'accordent parfaitement avec la charte graphique du jeu.
Le plateau, bien que monochrome est très réussi et il attire l’œil et donne tout autant envie de jouer que la couverture de la boite (constat fait aux Utopiales cette année où j'avais apporté le jeu pour la soirée ludique).

Du très beau matériel pour un très bon jeu, difficile et addictif, mais j'en reparlerai probablement.

Voilà, je vous épargne la douzaine d'autres jeux que j'ai rapportés et qui sont déjà largement chroniqués ailleurs sur le web.

Jean-Christian