vendredi 23 novembre 2012

Xenophon de S&T: un peu plus de détails


Je vous parlais récemment de ce jeu nouvellement acquis. La lecture des règles m'ayant plutôt convaincu j'ai dans la foulée décidé de m'y mettre. Les habitués des jeux de Joe Miranda s'y retrouveront très vite, avec beaucoup de concepts chers à ce concepteur. On y retrouve notamment les marqueurs de stratagèmes et une tendance à devoir faire ce que les anglo-saxons appellent du bookkeeping, de la gestion plutôt lourde de certains éléments de jeu, en l’occurrence ici connaitre le contrôle de toutes les satrapies (régions) en jeu et à chaque tour de joueur calculer les ressources de villes contrôlées (différent du contrôle des satrapies) et du coût des unités disséminées un peu partout sur la carte pour leur entretien. Le plus compliqué restant le contrôle des satrapies, d'autant que la table imprimée sur la carte est inutilisable. Je vous propose donc, pour ceux qui voudraient s'y mettre, une table maison permettant de connaître à tout moment qui contrôle quoi, quelles unités restent à lever dans chaque satrapie et j'y ai même ajouté tout le déploiement initial. Avec cet outil supplémentaire on s'affranchit vraiment du plus pénible, tout devient plus facile!

Le jeu est de facture classique. Les pions comportent deux valeurs, d'un côté leur valeur militaire, de l'autre les points d'opérations disponibles. En voici le principe: avant d'activer une unité ou une pile d'unités, on prend la valeur d'opérations la plus faible, on y ajoute la valeur d'un dé 6 (doublé si un chef est présent, triplé si c'est Xenophon lui-même!) et voilà les points d'opérations disponibles pour son activation. Ces points d'opérations servent à "payer" toutes les actions possibles dans le jeu: bouger, attaquer, piller et coloniser.

Côté séquence de jeu: 
- Évènements aléatoires : on pourrait les classer en grands types, ceux affectant les chefs, la diplomatie, les révoltes et la trésorerie. Quelques autres influencent aussi les combats ou les jets de dés;
- Phase de stratagèmes: phase très courte permettant à un joueur ayant un chef suprême dans une capitale de tirer gratuitement un marqueur de stratagème;
- Phase de diplomatie: en utilisant des stratagèmes de diplomatie, les joueurs peuvent tenter de faire basculer les satrapies sous leur contrôle ou de les faire devenir neutres;
- Phase de trésor: le cas de bookkeeping: on calcul les revenus provenant des cités contrôlées et on paie pour l'entretien des unités sur la carte;
- Phase de levée: pendant laquelle on peut lever des troupes locales ou recruter des mercenaires (à noter que la règle a été modifié par l'auteur pour diminuer un peu les levées);
- Phase d'opérations: là où tout se passe: on fait la guerre, on pille, on colonise! Les combats sont assez intéressants car selon le type d'unités majoritaire dans une force on utilise l'une des trois tables de combat disponibles. De plus les villes et le terrain difficile doublent la valeur de la force, ainsi que la présence d'un chef et encore en jouant un stratagème.
- Phase de ravitaillement: comme son nom l'indique. Chaque terrain permettant d'empiler plus ou moins d'unités, le surplus étant détruit.

Voilà pour un rapide survol des règles. Les mécaniques restent très classiques, donc ça fonctionne. Piller des villes ou même la campagne permet d'annuler la valeur de ravitaillement de l'hexagone, annule la valeur de défense d'une ville et ne rapporte plus de trésor, sauf pour le pilleur. Intéressant aussi de pouvoir coloniser afin d'augmenter le trésor annuel mais aussi amoindrir les révoltes.

Arrivé à la moitié de ma partie en cours en solo, j'avoue beaucoup apprécier le jeu. Pas de doute sur le système qui tourne tout seul, peut-être un peu plus sur l'équilibre de la partie mais il me reste encore trois tours pour voir si la situation peut se retourner. Reste qu'une partie en face à face changerait bien entendu la donne, je serais bien curieux de faire ça! 
Je pourrais également faire un petit compte-rendu de ma partie si cela intéresse certains d'entre vous...

Arnaud


1 commentaire:

HAUTPOUL a dit…

Vi! Moi ça m'intéresse!