lundi 17 janvier 2011

The Spanish Civil War (GMT), une découverte prometteuse


Qu’on se le dise tout de suite, le thème ne m’intéressait pas particulièrement. Et pourtant, c’est lorsque j’ai vu le jeu déployé chez mon ami Hervé que l’envie soudaine m’a pris de l’essayer et je ne le regrette absolument pas, bien au contraire. Petit tour d’horizon.

The Spanish Civil War (GMT) traite de la guerre d’Espagne. Un tour représente un ou deux mois, la campagne entière faisant 19 tours au total. Le système de jeu est certainement ce qui a d’emblée suscité mon intérêt. Les règes sont en effet extrêmement clairs et efficaces. Basées sur le même système que The Great War in Europe, elles permettent de simuler de manière simple et cohérente, mais pas simpliste, de nombreux facteurs propres à ce type de jeu tout en y apportant un réel chrome historique. Le tour de jeu comprend ainsi une première phase administrative durant laquelle des événements sont tirées aléatoirement. C’est aussi à ce moment-là que les renforts entrent en jeu ou que les « colonnes » initiales (sorte de « bandes armées ») cèdent la place à des divisions plus correctes. Les mouvements stratégiques prennent également place à cet instant. Ensuite de cela vient le tour du joueur nationaliste qui procède à sa phase opérationnelle avant le joueur républicain. La phase opérationnelle est subdivisée en quatre parties : un mouvement (en plus de l’éventuel mouvement stratégique), une phase de combat (qui intègre différents facteurs : terrain, soutien aéronaval, QG, problème de munitions pour le Nationaliste en début de partie, attaque concentrique, etc.), un mouvement d’exploitation (ça bouge effectivement beaucoup) suivi d’un combat d’exploitation. Enfin, le tour se conclut par un contrôle des conditions de victoire et du ravitaillement. S’agissant des règles, je précise que le livret est extrêmement lisible.

De par le déroulement historique de ce conflit, le jeu présente une courbe d’apprentissage naturelle. Je m’explique. En début de partie (pour la campagne), les deux camps auront peu d’unités à gérer. Souvent, ces dernières seront de piètre qualité à l’exception des troupes coloniales. Avec l’arrivée de renforts massifs, les joueurs apprendront à utiliser les QG, les chars et l’aviation (dont la légion Condor) à bon escient.

D’un point de vue stratégique, le Nationaliste rythme la danse en début de partie. Il doit par contre faire attention aux contre-attaques que tentera le Républicain dans le Nord. J’aurai sans doute l’occasion de revenir sur ce sujet, ce d'autant plus que ce wargame semble bien se prêter au jeu par correspondance.

Un dernier mot sur le matériel : je le trouve très joli et très fonctionnel. Quant aux aides de jeu, elles sont également bien faites et complètes.

Au moment où j’écris ces lignes, j’estime que le potentiel de The Spanish Civil War est énorme et que le ratio difficulté/ simulation/ historicité est excellent. Même si le thème ne m’enchantait pas spécialement à l’origine, je me réjouis de découvrir plus avant ce jeu.

Voici quelques images [Cliquez pour les agrandir].

1. Le set-up initial de la campagne. Le Républicain est en vert foncé, le nationalise en bleu avec les troupes coloniales en brun. On constate que les deux camps seront amenés à attaquer et défendre. Pour gagner, le Nationaliste peut conquérir Madrid ou réduire le nombre de "points de moral" du Républicain en dessous d'un certain seuil en fonction des villes conquises.

2, Les piles de renfort sont impressionnantes. Heureusement, le mécanisme est assez simple. On aperçoit au premier plan l'esthétisme des pions au symbole OTAN.
3. Le début de partie avec une poussée du Nationaliste depuis le Sud. L'un de ses premiers enjeux est de rétablir une ligne avec ses troupes au nord afin d'approvisionner toutes ses troupes en munition.
Justin

1 commentaire:

Bir-Hacheim a dit…

Bien ! Super ! Encore !
;-)