jeudi 18 mars 2010

L'alliance entre Rome et l'Etrusco-Samnite à Sword of Rome (GMT)


Le présent billet traite du jeu Sword of Rome (GMT) et plus particulièrement de l'alliance entre Rome et l'Etrusco-Samnite (qui passe alliance avec ses deux nations jouées en même temps). Selon moi, cette association est la plus puissante du jeu; je vais essayer d'en démontrer les raisons. A titre préliminaire, constatons qu'une telle alliance divise la carte en deux parties: au nord, la Gaule, au sud, la Grèce.

Ainsi, le principe est naturellement posé: il faut diviser pour régner.

Les adversaires de cette alliance ne peuvent plus profiter des dissensions du "centre" pour assouvir leurs visées expansionnistes. Au nord, le Gaulois aura du mal a effectué des pillages, la frontière pouvant être défendue plus efficacement par l'Etrusque qui ne se souciera guère de Rome, son allié, dans son dos. De plus, tant Rome que l'Etrusco-Samnite pourront activer les Gaulois Transalpins et descendre dans la plaine du Pô, affaiblissant le Gaulois. Au sud, la menace grecque pourra elle-aussi être facilement arrêtée. L'activation de Carthage permettra de ralentir cette nation dans son invasion de la Sicile, voir de menacer Syracuse. Par ailleurs, Rome ou le Samnite pourront envisager de s'attaquer à Neapolis, dont le contrôle est essentiel pour descendre dans les terres du sud. Comme axe de développement: après avoir anéanti les Volsques, Rome pourra tranquillement bâtir et créer des cités. Le sénat tournera ses efforts vers Neapolis, qui finira par tomber. Quant à l'Etrusquo-Samnite, il aura l'impression d'avoir une chance réelle à ce jeu: tandis que le Samnite ne risquera rien au sud, l'Etrusque menacera le Gaulois dans le nord.

A terme, tant la Gaule que la Grèce disparaîtront, c'est inévitable. La seule question qui demeure est dès lors la suivante: à qui profite le plus une telle alliance ? Dans un premier temps l'Etrusquo-Samnite a beaucoup d'intérêts, dans la mesure où c'est une nation réputée initialement faible. Par contre, dans la durée, Rome aura un plus grand avantage. En effet, la capacité de l'Urbs à développer des cités et accroître la capacité de ses renforts fait qu'elle a tout à gagner dans cette alliance. Ainsi, s'il veut l'emporter et ne pas être le vassal de Rome, l'Etrusquo-Samnite devra dénoncer cette alliance. Concrètement, avec un Gaulois et un Grec réduits à néant, l'Etrusqo-Samnite ne sera pas en mesure de renverser Rome qui gagnera la partie.

3 commentaires:

olivier83220 a dit…

Bon cher Justin,

Je vais me permettre d'apporter quelques corrections ou éclaircissements à ta démonstration.

Je pense que ton avis reflète le ressenti d'une partie bien précise sans prendre en compte l'intégralité de celle ci, ses spécificités, ses évènements et ne peut en aucun se faire preuve de généralité.

Il est évident qu'à SOR la faction romaine est la plus puissante, elle bénéficie du deck le plus fort et sera en mesure sur la longueur de profiter de ses colonies et de ses renforts pour assoir sa domination sur toute la péninsule italique.

A l'inverse le jeu bicéphale des nations étrusques et samnites se restreindra à adopter des positions souvent défensives pour chacune des deux factions en profitant des règles spécifiques à chacune d'elles, soudoiement pour l'étrusque et positions stratégiques pour le samnite.

Alors l'alliance entre ses trois factions est elle surpuissante et restreint elle le plaisir et les possibilités du jeu ?

A mon avis pas du tout.

Chaque joueur ayant conscience des forces et faiblesses de chaque faction, il est évident qu'une alliance étruco-romaine permettra à l'étrusque de sauver, et encore, Pisaé d'un pillage gaulois et d'atténuer les raids gaulois lors des deux premiers tours mais sans toutefois les annihiler totalement.

Pour le romain, elle lui permettra de se développer, de se préparer aux raids gaulois sur les cités de Sutrium et Narnia et aussi de faire face à l'imminente attaque de Capua par la faction grecque.

Attaque obligatoire pour les grecs afin de repousser un point d'ancrage dans le territoire romain et de favoriser également une victoire rapide (seule victoire à mon avis envisageable pour les grecs).

Donc au 1er ou au 2em tour on peut dire que l'alliance est profitable au 2 camps sans nécessairement en favoriser l'un ou l'autre.

Pour le samnite, un alliance de paix avec le romain lui permettra de stocker quelques cartes afin de se préparer plus tard aux affrontements qui ne manqueront pas d'avoir lieu.

Pour le romain les territoires samnites sont trop aléatoires à obtenir dans un premier pour s'y lancer dans une guerre d'usure qui risque fort de durer.
N'oublions pas que les territoires samnites sont reliés par des routes difficiles,qu'il est impossible pour le romain d'y effectuer une retraite et que celui ci, en cas de défaite,verrait son armée totalement détruite, d'autant que pas mal de cartes du decks apportent aux samnites de jolis avantages au combat.

La encore les alliances semblent logiques et profitables à chacune des factions.

Alors par la suite ces alliances peuvent elles perdurer ?

Tout dépendra bien évidemment des actions des grecs et des gaulois.

Comme je le disais chaque joueur ayant conscience des forces et faiblesses de chaque faction, on peut logiquement envisager :

- qu'après les raids du 1er tour en territoire étrusque, le gaulois se tournera vers les cités romaines, bien plus riches, ce qui permettra également de limiter du même coup l'expansion romaine tout en se ménageant le voisin étrusque.

- que les grecs dans le 1er ou 2em tour (au maximun) mettront le siège à Capua, favorisant une victoire rapide, tout en maintenant un point d'ancrage qui permettra de mettre à l'abri Néapolis d'une Rome pas encore puissante.

olivier83220 a dit…

Par la suite les alliances se maintiendront ou non mais il est fort à parier qu'avec une Rome au prise avec les pillages gaulois et avec les grecs au sud, les étrusques ou les samnites tentent de profiter de ces quelques faiblesses.

Pour les romains, les territoires étrusques et samnites sont bien trop proches et bénéficients de points de victoires faciles et accessibles pour ne pas tenter une Rome devenue plus forte qui préfèrera aisément ceux ci à une guerre longue et usante contre la colonie grecque dans le sud.

Voila pour mes impressions, en te remerciant.

A +

Olivier

Ps : Justin n'oublie pas que dans la partie à laquelle tu fais référence pour illustrer tes propos, le gaulois n'a pas attaqué une seule fois le romain (alors que l'étrusque lui avait laissé un corridor afin d'accéder aux cités de Sutrium et de Narnia) et que le grec, trop pusillanime, n'a pas voulu dans un premier temps assiéger Capua mais que celui a tenté un débarquement à Populonium en territoire étrusque !

olivier83220 a dit…

Par la suite les alliances se maintiendront ou non mais il est fort à parier qu'avec une Rome au prise avec les pillages gaulois et avec les grecs au sud, les étrusques ou les samnites tentent de profiter de ces quelques faiblesses.

Pour les romains, les territoires étrusques et samnites sont bien trop proches et bénéficients de points de victoires faciles et accessibles pour ne pas tenter une Rome devenue plus forte qui préfèrera aisément ceux ci à une guerre longue et usante contre la colonie grecque dans le sud.

Voila pour mes impressions, en te remerciant.

A +

Olivier

Ps : Justin n'oublie pas que dans la partie à laquelle tu fais référence pour illustrer tes propos, le gaulois n'a pas attaqué une seule fois le romain (alors que l'étrusque lui avait laissé un corridor afin d'accéder aux cités de Sutrium et de Narnia) et que le grec, trop pusillanime, n'a pas voulu dans un premier temps assiéger Capua mais que celui a tenté un débarquement à Populonium en territoire étrusque !