Voici le compte rendu d’une partie de 1805 : Sea of Glory (GMT) où cours de laquelle mon adversaire (Sieur Marvinlerouge que je remercie) jouait les Anglais tandis que je commandais aux Français. C’était là notre cinquième partie par correspondance. Après une défaite sans discussion, j’avais une revanche à prendre sur la Royal Navy.
Nous sommes donc en 1805 [cliquez sur les images pour les agrandir] :
Janvier Ière partie du mois
La répartition de mes objectifs [image 1] me pousse à privilégier ma flotte en Atlantique : je prévois un départ rapide vers les Antilles et un raid dans la baie de Bantry selon la volonté de l’Empereur. Cependant deux « may not sortie » me condamnent à patienter. ; je tente alors de donner un faux indice aux Anglais en plaçant ces marqueurs en Méditerranée. C’est peine perdue, car des espions royalistes portent ce subterfuge au grand jour.
Image 1
Janvier II
La mi-janvier s’écoule rapidement. Les flottes restent au port ; les marins attendent mes ordres en buvant de la bière. Après réflexion, Napoléon change d’avis : il m’invite à me focaliser sur les Antilles. C’est tant mieux compte tenu des points de victoire qu’il est possible d’y récupérer.
Janvier III
Deux « may sortie » me permettent de quitter l’Europe. L’exemple est donné à Brest par Ganteaume. Il sort du port à la fin du mois à la tête de 15 navires en direction de la Martinique [Image 2 et 3]. Son départ ne passe pas inaperçu et évite de justesse de se faire rattraper. Les espions royalistes sévissent encore dans la capitale française mais cela n’a plus guère d’influence dès lors que la sortie de Ganteaume a déjà eu lieu.
Image 2
Image3
Février I
Ganteaume [Image 4] échappe toujours à la flotte anglaise. Parvenant à gagner suffisamment le large, il se met hors de portée des vaisseaux ennemis jusqu’aux Antilles. Il est prévu qu’il accoste à La Martinique dans la deuxième partie du mois de mars.
Image 4
Février II
Dans le port de Cadiz, des marchands repèrent les préparatifs d’une sortie de Gravina. Ils en informent la couronne à Londres. Hasard ou coïncidence, Gravina décide de toute manière de repousser sa sortie à cause du solide blocus anglais. A moyen terme, sa mission est d’aller supporter Ganteaume aux Antilles avant de tenter de ramener l’or de la Havane.
Février III
Je tire deux « may not sortie ». L’hiver me paraît terriblement long : ma flotte est clouée dans les ports. Une forte tempête se lève dans l’Atlantique et cause certains dégâts aux navires anglais qui maintiennent le blocus. A la fin du mois, un courrier venant de Londres me transmet les objectifs de l’amiralty : le ministre Pitt ordonne à une partie de sa flotte de se diriger dans les Antilles pour fortifier le Rocher du Diamant au sud-est de La Martinique [Image 5]. Ca risque de chauffer dans les îles.
Image 5
Mars I
La côte portugaise est balayée par des vents violents qui viennent de l’océan. Le blocus se faisant ainsi plus lâche ; Gravina profite d’une accalmie pour s’échapper du port de Cadiz et gagner le large en direction de la Guadeloupe. C'est l'occasion aussi de placer des leurres [Image 6].
Image 6
Mars II
Le retour du printemps arrive. Ganteaume parvient à La Martinique avec un peu d’avance mais les Anglais ont cependant été plus rapides et le précèdent [Image 7]. En Europe, je fais croire à une attaque sur Bantry Bay alors qu’en réalité ma flotte de Ferrol gagne Carthagène, dans les eaux de la Méditerranée, pour venir supporter Villeneuve toujours retenu à Toulon.
Mars III
La flotte de Ganteaume lance un premier raid réussi sur Trinidad. A deux reprises, il se fait intercepter par Collingwood [Image 8]. Si le premier combat est à l’avantage de l’Anglais, le second l’est à celui du Français qui coule le Malta à la suite d'un violent affrontement [Image 9].
Image 8
Image 9
Avril I
Missiessy songe toujours à lancer une attaque dans la baie de Bantry. Pendant ce temps-là dans les Antilles, Ganteaume parvient à achever deux raids supplémentaires. Optimiste, Napoléon me confie une nouvelle mission : faire pareille à Naples. Faute de mieux dans le secteur, je laisse alors quelques leurres errés en Méditerranée.
Avril II
Trois « may not sortie » me condamnent à rester cloué dans les ports européens. Pour compenser ce manque peu chanceux d’initiative, je dirige mes leurres en Méditerranée vers Alexandrie. Ils sont pris en chasse par la Royal Navy.
Avril III
N’ayant subi pratiquement aucune perte Ganteaume met le cap sur l’Europe, vers la baie de Bantry plus exactement [Image 10]. Cela me permettra de garder Missiessy en support afin d’attaquer l’Irlande tout en dégageant des forces pour préparer une attaque en Méditerranée. Pour l’heure, Missiessy parvient quand même à sortir de Brest. Calder est cependant vigilant et trouve le Français dans la baie de Bantry. Un combat déséquilibré s’engage alors duquel Missiessy parvient à s’extirper après avoir perdu le Lion et le Majestueux.
Image 10
Mai I
Tandis qu’une fièvre mortelle s’abat sur les Antilles, Missiessy parvient à regagner le port de Brest in extremis. De manière générale, la flotte impériale est toujours en très bon état [Image 11].
Image 11
Mai II
Gravina [Image 12], toujours à La Martinique, lève l’ancre pour regagner à son tour l’Europe. Désireux de maintenir une pression en Méditerranée en essayant de faire lâcher à Nelson le blocus de Toulon (car c’est lui qui le tient j’en suis sûr), je tente une sortie à Carthagène. L’amiral espagnol en charge de la flotte est immédiatement intercepté. S’en suit alors un combat entre petit bras. Parallèlement, les Anglais apportent de l’or au Tsar Alexandre Ier de Russie via Corfou pour sceller leur alliance [Image 13]. Ce fait pousse Napoléon à se détourner de son projet d’invasion de l’Angleterre.
Image 12
Image 13
Mai III
En Méditerranée, le temps est trop clément pour tenter une sortie des ports qui sont bien gardés. A l’inverse, Gravina subit un violent orage au milieu de l’Atlantique et l’un de ses navires sombre dans les eaux glacées.
Juin I
Le temps en Méditerranée m’empêche toujours de manœuvrer. Le Royaume des Deux-Siciles est menacé par le général Saint-Cyr. Cela contraint les Anglais à devoir réagir en construisant un nouveau transport en quelques mois puisqu’aucun n’est prêt début juin. L’autre conséquence logique (et logistique) sera l’obligation pour la Royal Navy de relâcher un peu certains blocus pour escorter ce transport depuis l’Angleterre. A Toulon, Villeneuve attend son heure.
Juin II
Ganteaume arrive plus vite que l’éclair dans la baie de Bantry. Sans se poser de questions, il lance un raid sur la côte irlandaise avant de regagner la mer [Image 14]. S’en est trop pour la couronne anglaise qui abandonne le combat et choisit de se retirer définitivement sur son île: the game is over [Image 15]. La France règne en nouveau maître sur les mers et Napoléon ne dira jamais de Ganteaume qu’il « […] n’était qu’un matelot, nul et sans moyens ».
Image 14
Image 15
En conclusion, 1805 : Sea of Glory est un excellent jeu doté d’une énorme rejouabilité. En effet, aucune des parties n’a jamais ressemblé à une autre. C’est également un jeu très prenant avec un chrome certain. J’espère que ce compte rendu vous motivera d’essayer ce wargame car je le recommande chaudement.
Justin
2 commentaires:
Superbe CR! Ca peut donner envie en effet ;)
En effet, ca donne bien envie
Enregistrer un commentaire